Par Marie Bahané (Stagiaire) welaomari@gmail.com
Depuis 2016, Mme Mbock Julienne, épouse Nyebe, directrice d’une école primaire publique à Yaoundé ne sait plus à quel saint se vouer. Après avoir contracté une dette de 2, 8 millions de francs auprès d’une association dont elle est membre, elle n’a ni la camionnette que M. Bassagal Laurent, s’était engagé à lui vendre, ni l’argent dont il s’agit. Mais elle fait face à la pression de l’association qui revendique le remboursement de la dette. C’est la raison pour laquelle Mme Mbock Julienne a saisi le Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé, centre administratif pour être rétablie dans ses droits. Elle poursuit l’autorité municipale pour les faits d’abus de confiance. A signaler que Laurent Bassagal est un opérateur économique et premier adjoint au maire de la commune de Bot-Makak, dans le Nyong et Ekelle, région du Centre.
Le 4 août 2021, les débats de l’affaire plusieurs fois renvoyés pour comparution de M. Bassagal Laurent ont été finalement ouverts en l’absence de ce dernier. Dans son témoignage, Mme Mbock Julienne relate qu’elle officiait en qualité de directrice d’un établissement primaire scolaire dans la localité de Bondjock, située dans les périphéries de la ville de Yaoundé, à l’époque des faits. Et dans le but de faciliter ses déplacements et ceux de ses enfants vers le lieu de service, elle dit avoir fait part de son projet d’acquérir un véhicule à l’adjoint au maire. Ce dernier aurait promis de lui vendre un véhicule de marque Pick-Up (camionnette) estimé à la somme de 2, 8 millions de francs. Elle raconte avoir fait recours à une association qui a accepté de lui prêter ladite somme.
Engagement écrit
Elle explique par ailleurs que Laurent Bassagal, après avoir empoché la somme querellée, prétendait avoir déjà livré la première vague des voitures dont il disposait. L’homme d’affaires lui aurait demandé de prendre son mal en patience, le temps pour lui d’établir les documents réglementaires dudit véhicule. Sauf que deux ans après, c’est-à-dire en 2018, elle n’aura pas l’engin litigieux encore moins les fonds engagés dans l’affaire. Elle dit avoir épuisé toutes les voies pour régler ce problème à l’amiable. En vain. D’abord, en allant rencontrer M. Bassagal Laurent à son domicile au quartier Mvog-Ada pour discuter de la situation. Ensuite en informant le maire principal de la commune de Bot-Makak du litige.
D’après la plaignante, son adversaire était resté indifférent à toutes ses démarches en vue de mettre un terme à cette affaire. Toute chose qui l’avait poussé à déposer une plainte contre ce dernier auprès de la brigade de gendarmerie de Madagascar à Yaoundé en 2019. Elle explique que M. Bassagal Laurent avait reconnu les faits qui lui sont reprochés devant les enquêteurs et s’était également engagé par écrit à rembourser la somme au centre du procès. «Et depuis lors, il n’a pu verser qu’un peu plus de 2 millions de francs. Il s’obstine à ne pas éponger la somme de 700 mille francs restants», a-t-elle déclaré.
Dans ses réquisitions intermédiaires, le représentant du parquet a estimé suffisants les éléments de preuves pour que Laurent Bassagal présente sa défense face aux chefs d’accusations qui pèsent sur sa personne. L’accusé étant absent à l’audience, c’est le conseil de la plaignante qui a saisi l’occasion pour affirmer que l’infraction d’abus de confiance reprochée au mis en cause est matérialisée, d’après les débats. L’avocat a conclu son propos en annonçant la constitution de son client comme partie civile. Il demande la somme totale de 4 millions de francs de dommages et intérêts. Le tribunal compte rendre son verdict le 18 août 2021, date de la prochaine audience