Par Emile Kitong – ekitong@gmail.com
Après pratiquement 10 mois d’un blocage dû à l’attente de la certification par les dirigeants de la Société nationale de raffinage (Sonara) des copies des documents dont l’ancien Directeur général (DG) de l’entreprise, M. Charles Metouck, compte utiliser pour sa défense devant le Tribunal criminel spécial (TCS), le procès de ce dernier a repris sa marche en avant la semaine dernière. L’affaire avait été renvoyée pour les 26 et 27 mars 2024 pour la certification desdits documents après quelques menaces faites du bout de lèvres par les juges à l’attention de la Sonara. Cette dernière s’est exécutée très partiellement en certifiant conformes douze (12) documents sur les 139 dont l’ancien DG lui avait adressé des copies. Mais, après avoir protesté une nouvelle fois devant les obstructions manifestes de Sonara à un procès équitable au regard des exigences de la procédure judiciaire (lire ci-dessous) pour ce qui le concerne, M. Metouck a indiqué au collège des juges qu’il allait se livrer, malgré tout, à son audition.
Dans la première partie de cet exercice dénommée «examination in chief» l’ancien DG est interrogé par ses propres avocats. Poursuivi pour xxx chefs de poursuites au total dont xxx pour lesquels il répond de façon solitaire de l’accusation de détournement de fonds publics, M. Metouck a choisi de s’exprimer avant tout sur ces dernières. Après les réponses apportées le 26 mars aux trois premières accusations de ce volet en rapport avec des avantages et salaires prétendument perçus abusivement par l’ancien DG (sur lesquelles Kalara reviendra probablement dans l’une de ses prochaines éditions), il s’est exprimé le lendemain sur la plus grosse accusation qui le concerne. Il s’agit d’un présumé détournement de la somme mirobolante de 20,44 milliards de francs. Des recettes de la Sonara que M. Metouck auraient détournées au cours des exercices 2007 à 2010 en cumulant, selon l’accusation, le poste de DG et celui de directeur commercial de l’entreprise.
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