Depuis le décès d’Alphonse, ses enfants ont du mal à vivre dans la paix. La mort tragique de cet homme d’affaires a déjà été à l’origine de plusieurs disputent entre deux fils. Issu d’une famille de cinq enfants, Jean, l’aîné des garçons, a saisi le tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé, centre administratif pour se plaindre de Raphaël pour les infractions de destruction et trouble de jouissance. Le mis en cause, qui est libre de ses mouvements, plaide non coupable.
En effet, c’est en mars 2013 qu’Alphonse a quitté ce monde pour l’au-delà. Il était marié à une seule femme et mère de ces cinq enfants, qui l’a précédée aux pays des morts. Après le décès du chef de famille, ses ayants droits se sont réunis en conseil et le procès-verbal a été établi. Dans ce document qui a été homologué par un jugement du tribunal de premier degré de Yaoundé, tous les enfants du défunt ont été déclarés cohéritiers de leur père, Jean et Raphaël ont été désignés coadministrateurs des biens successoraux.
Défense
Les ayants droits d’Alphonse ont saisi le tribunal un an plus tard pour le partage de ses biens. Il s’agit d’un grand patrimoine constitué entre autres des terrains, immeubles et boutiques à louer, ainsi que des véhicules. Ce qui est à l’origine des tensions entre Jean et Raphael ce sont les lopins de terre. Le grand frère, qui est le plaignant dans cette procédure, accuse son cadet d’avoir déraciné les arbres fruitiers qu’il a planté sur l’un des terrains que leur a légué leur père. Il soutient que ce dernier, qui veut défier son autorité, dit à qui veut l’entendre que ce terrain ne lui appartient pas. « Je l’ai vue arracher mes plantes. Il ne peut pas le nier, parce que j’ai les témoins. Je lui ai demandé d’arrêter, mais, il a continué à le faire », a-t-il déclaré.
Pour sa défense, Raphael a déclaré au tribunal que le terrain dont son grand frère dit être propriétaire appartient à leur sœur ainée. Elle a hérité de cet espace suite au partage des biens de leur père. L’accusé soutient que depuis le décès de leur papa, Jean s’est toujours opposé à ce que leurs sœurs héritent des biens d’Alphonse. « Selon lui, comme nos sœurs sont allées en mariage, elles n’ont plus droit à l’héritage de notre père. Ce débat a été ouvert lors du jugement d’hérédité et le tribunal a décidé de m’associer à lui dans l’administration des biens successoraux », a-t-il déclaré.
Raphael souhaite également que l’héritage de son père soit partagé équitablement entre tous ses enfants, sans distinction de sexe. « Il a planté ces arbres sur la parcelle qui revient à notre sœur pour me piéger. Il savait que je n’allais pas le laisser faire. Il veut déshériter nos sœurs et s’accaparer tout leur terrain. Il a déjà vendu ce qui lui revenait », a-t-il conclu son propos. L’affaire a été renvoyée à une date ultérieure pour faire entendre les témoins.