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Accueil Famille

Ma belle-famille a envahi mon foyer

Odette Molembe Par Odette Molembe
6 juillet 2021
Dans Famille
Reading Time: 4 mins read
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Elle renie son père devant le tribunal
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«J’ai plus de dix bouche à nourrir chez moi. Je me retrouve en train de donner cinq mille francs chaque jour pour la ration alimentaire. Je n’en peux plus!», ces paroles ont été prononcées par Narcisse le 28 juin 2021 devant le Tribunal de premier degré de Yaoundé. Cet homme de 35 ans environ veut éponger ses deux années de mariage. Il accuse Marie Louise, de s’être détournée de ses obligations conjugales. Cette dernière, qui a enfin comparu après plusieurs convocations, soutient pour sa part que c’est son époux qui est à l’origine de leur échec conjugal.

C’est en 2016 que Narcisse et Marie louise se sont rencontrés. Ils étaient tous deux étudiants dans une école de formation. Après deux ans d’union libre, les deux tourtereaux vont décider d’un commun accord d’officialiser leur relation. C’est en décembre 2018 qu’ils se sont présentés devant un officier d’état civil pour signer leur acte de mariage, et la semaine suivante, ils ont renouvelé leurs vœux devant Dieu. Les époux se sont promis amour, respect mutuel et fidélité, jusqu’à ce que le mort les sépare. De cet amour est née une fille, aujourd’hui âgée d’un an et demi.

Mère célibataire

Narcisse déclare que son épouse est issue d’une famille modeste. Au lendemain de leur mariage, Marie Louise a souhaité que deux de ses nièces viennent habiter avec eux. Le chef de famille dit n’avoir pas trouver de problème à cela. «Elle ne voulait pas restée seule à la maison quand je vais au travail. Alors, j’ai accepté ces enfants sous mon toit. Je me suis même engagé à payer leur scolarité, vue que leur mère est célibataire et ne travaille pas», a-t-il déclaré. .

Tout allait bien dans le couple durant la première année qui a précédé le mariage. Mais, les choses prennent une autre tournure, lorsque les sœurs de Marie Louise décident de s’installer elles aussi au domicile de Narcisse sans son autorisation. Quelque temps après, c’était au tour de la belle-mère qui est souffrante, puis du beau frère. «Au début, je gérais la situation pour ne pas frustrer mon épouse et mettre les membres de ma belle-famille mal à l’aise. Mais là, la cohabitation est impossible. Ils entrent et sortent chez moi comme ils veulent. De plus, ils ne parlent que leur dialecte à la maison. J’ai l’impression d’être un étranger chez moi.»

Exigences familiales

Ce qui énerve le plus Narcisse est le fait qu’il n’a plus les moments d’intimité avec son épouse, qui est toujours disponible pour sa famille. Elle passe la plus part de ses nuit hors de la chambre conjugale et ne se soucie pas de son alimentation. «Il n’y a presque plus de communication entre nous. Ma chambre conjugale est accessible à tous. Ce sont ses sœurs qui font à manger et qui me servent à table lorsque je rentre du travail. Je n’ai pas épousé ses sœur, c’est elle ma femme, j’ai besoin d’elle», a-t-il confié.

Pour atténuer les tensions, Narcisse déclare qu’il a essayé d’avoir une conversation avec son épouse pour lui faire part de ses difficultés à s’affirmer dans son foyer, mais, cette dernière s’est mise sur la défensive. Elle estime que son époux ne supporte pas la présence de sa famille dans son foyer. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est, selon le chef de famille, le fait que Marie Louise se fait draguer par d’autres hommes dans les sites de rencontre avec la complicité de ses sœurs. «Elles le fond sous mon nez sans aucune pudeur. Ma femme est manipulée par sa famille. C’est moi qui fais tout à la maison et j’ai besoin d’être respecté dans mon foyer. Je veux que cette famille libère ma maison». Pour échapper aux exigences de sa belle-famille, Narcisse préfère divorcer. Il dit aimer encore son épouse, mais préfère la quitter pour refaire sa vie ailleurs. Pour ce qui est de l’enfant du couple, Narcisse souhaite que la garde soit accordée à la mère et s’engage à lui verser une pension alimentaire de 100 mille francs tous les mois.

Réconciliation

Prenant la parole à son tours, Marie Louise, qui s’oppose au divorce soutient pour sa part que son époux a toujours donné son accord chaque fois qu’un membre de sa famille envisage venir chez eux. Elle soutient que sa famille se retrouve chez elle parce qu’elle traverse une période difficile et que la situation est temporaire. La dame soutient par contre que c’est son époux qui est à l’origine de leur échec conjugal. «Il est toujours absent et rentre tard du travail. Il reçoit des coups de fils suspects dans la nuit et ne fait plus attention à moi. Il est scotché sur son téléphone chaque fois qu’il est à la maison. Je crois qu’il a une autre femme c’est la raison pour laquelle il veut divorcer», a-t-elle déclaré.

Le couple, qui vit encore sous le même toit, a vu leur affaire envoyée à trois mois pour espérer une réconciliation. «Faites partir votre famille de votre domicile conjugal. Il n’est pas interdit de les aider, mais, il faut le faire à distance. C’est la meilleur façon de conserver votre foyer», a conseillé le juge.

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