L’attente a été longue pour Yvonne, une jeune étudiante de 21 ans, qui a saisi le tribunal pour solliciter la rectification de son acte de naissance. Accompagnés par ses parents, tantes et cousins, c’est à 14 heures que son affaire a enfin été appelée. Les personnes concernées par cette procédure se sont avancées devant le juge pour expliquer de vive voix leur présence devant cette juridiction. La première question a été posée à Yvonne. «Pourquoi avez-vous saisi le tribunal?» Et à la dame de répondre, «mon acte de naissance a un problème, et je suis venue solliciter une rectification.»
En effet, Yvonne a relaté au tribunal qu’elle est la première fille de Joseph et d’Esther, sa défunte mère. Elle est née avant le mariage de ses parents et a été reconnue par son père. L’étudiante dit avoir obtenu tous ses diplômes avec l’acte de naissance que ses parents lui on fait établir à sa naissance et qui fait problème aujourd’hui. Yvonne dit avoir découvert que cet acte de naissance, qui a pourtant une souche, contient des erreurs. C’est à dire que le document n’est pas faux, mais contient des erreurs matérielles qu’elle souhaite corriger devant le tribunal. L’erreur concerne l’orthographe des noms et prénoms de ses parents. «L’un des prénoms de mon père a été oublié dans mon acte de naissance. Pour ce qui est de l’orthographe du nom de ma mère, il a été coupé en deux mots», a-t-elle expliqué.
Interrogé, Joseph, le père de Yvonne, a confié au tribunal qu’il avait fait établir l’acte de naissance de sa fille à la mairie de Yaoundé 4 il y a 21 ans. C’est après le décès d’Esther, son épouse, qu’il s’est rendu compte que l’acte de naissance de l’enfant a des problèmes. «C’est en voulant ouvrir la succession de ma défunte épouse que j’ai remarqué que son nom n’était pas bien écrit dans l’acte de naissance de notre fille. J’ai également constaté que l’un de mes prénoms a été oublié», a-t-il déclaré. Yvonne a fait comparaître ses tantes et cousins comme témoins, qui ont corroboré son histoire. Pour avoir une idée précise de cette affaire, le tribunal a décidé de faire une descente judicaire à la mairie de Yaoundé 4 pour toucher du doigt la réalité des faits. Affaire à suivre le 6 octobre 2021.