En 1977, le siège de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), jusque-là située à Paris (France) est transférée à Yaoundé, capitale du Cameroun. Une opération salutaire pour la sous-région. Un changement qui ne sera possible que par la dépossession de plusieurs Yaoundéens déjà implantés sur le site choisi. Ils ont été discrètement délogés avant l’arrivée des financiers de l’Afrique centrale et dédommagés par des enveloppes plus ou moins garnies en fonction des superficies exploitées et de la qualité des constructions érigées sur les lieux. Près d’une cinquantaine d’années plus tard, un des expropriés saisira la justice pour une réévaluation de la part qui devait lui être versée.
En effet, Michel Pouani, promoteur immobilier installé sur le site dans les années 1970, a saisi le Tribunal administratif du Centre, le 4 mai 2016, pour voir son indemnisation rehaussée de quelques centaines de millions, 142 millions environ. Le plaignant raconte que sur la superficie de 2 hectares qu’il occupait, il avait déjà amorcé des investissements colossaux. Il évalue les travaux réalisés à une centaine de millions de francs. La somme qu’il a reçue de l’Etat pour indemnisation, 15 millions de francs, lui semble donc dérisoire.
La suite de la lecture de cet article (90% du reste du texte) est réservée à nos abonnés
Si vous êtes déjà abonné, bien vouloir vous connecter ici
A partir de 1000 FCFA le mois.
Vous voulez vous abonner ? bien vouloir cliquer ici et suivre les indications