Selon l’accusation, le 29 mars 2021, Mme Odi a menacé des fonctionnaires de la sous-préfecture de Yaoundé VII, qui effectuaient une descente sur le terrain pour le règlement d’un litige foncier. Lors de ladite descente, la dame s’est farouchement opposée aux travaux que devaient effectuer ces agents de l’Etat. Armée d’une machette, elle aurait proféré des menaces contre les envoyés du sous-préfet de Yaoundé VII. D’après le ministère public, le litige foncier au centre de la querelle opposait l’époux de la mise en cause, M. Odi Dieudonné à Mme Enyegue Hortense au quartier Nkolbisson à Yaoundé. L’affaire passe devant le Tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif. Mme Odi, qui était devant la barre le 24 novembre 2021, plaide non coupable des faits de menaces simples qui lui sont reprochés.
Dans sa prise de parole, l’avocat de Mme Odi a soulevé une exception de nullité. Il déclare que les éléments de la brigade de la gendarmerie de Nkolbisson ont violé la loi et les droits de la défense. Il explique que dans le procès-verbal dressé par cette unité de gendarmerie la notification ne porte pas les dates précisant le début et la fin de la garde à vue de sa cliente. Cette défaillance, soutient l’avocat, conduit à la nullité du procès-verbal de la gendarmerie ainsi que la nullité de la procédure judiciaire. En réaction, la représentante du parquet a dit avoir pris acte des observations de la défense. Le tribunal compte se prononcer sur cette exception le 22 décembre 2021.