«Mon client n’a pas assisté à son propre mariage. Il n’a jamais vu son épouse même en photo. Il ne connait d’ailleurs pas la femme qu’il a épousée. L’acte de mariage querellé a été dressé sur la base d’une fausse procuration en 1989 alors qu’il résidait en Europe. Il n’a été informé de cette union qu’en 2014, quand il vient au Cameroun pour les visites médicales. À 75 ans, il veut se débarrasser de cette imposture.» Ces paroles sont celles de l’avocat de Simon Pierre. L’homme en robe noire est déterminé à obtenir l’annulation de l’acte de mariage qui unit son client à Véronique. Mais, cette dernière ne s’est pas présentée à l’audience pour donner sa version des faits. «Je ne sais pas si cette femme existe réellement!», commente l’avocat dans la suite de son propos.
C’est en 1979, explique l’avocat de Simon Pierre, que son client et Véronique ont été unis sous le régime de la monogamie et la communauté des biens. L’acte de mariage a été signé à Meyo, localité située dans le département du Mfoundi. «Le mariage a été célébré sans publication de bans et le couple ne s’était jamais rencontré avant cette union. Les mariés n’ont jamais vécu sous le même toit. C’est un mariage virtuel, qui a été célébré par une personne interposée alors que mon client résidait en Europe.» Selon l’avocat, Simon Pierre n’a jamais su qu’il était un homme marié. Il le découvrira en décembre 2014, au cours d’un séjour au Cameroun. Informé de la situation, il aurait mené des démarches qui lui avaient permis de découvrir qu’il s’agissait d’un faux acte de mariage dont le plaignant demande l’annulation immédiate.
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