La procédure judiciaire engagée contre Mme Bibeme Georgette Annie épouse Ze Oyono et Essomba Jean Sébatien Fabien par le couple Ema’a Ema’a est un dossier à rebondissements. Elle a déjà connu de nombreux reports, deux jugements avant dire droit (jugements intermédiaires) et de changement des magistrats à cause de nombreuses dénonciations faites par le couple Ema’a Ema’a. Ce couple dénonce, d’après lui, les différentes manœuvres orchestrées par certains acteurs de la justice pour camoufler la vérité et protéger éventuellement Mme Bibeme Georgette et M. Essomba Jean Sébatien Fabien qu’ils accusent d’être les auteurs présumés de la disparition mystérieuse de leur fils, Mvogo Ema’a Patrice, au quartier Briqueterie à Yaoundé le 24 février 2015. Un enlèvement qui a plongé le couple Ema’a Ema’a et sa famille dans la consternation et les pleurs.
L’affaire passe devant le Tribunal de grande instance (TGI) du Mfoundi depuis le mois de mai 2015. Après plusieurs rebondissements, elle se poursuit à pas de tortue avec la reprise des débats conduits par un collège des juges nouvellement constitués. Mais avant la réouverture au fond desdits débats, les avocats du couple Ma’a Ma’a exigent que certains préalables soient évacués, notamment la clarification de certaines zones d’ombres et des questions sans réponse qui donnent l’impression que les accusés bénéficient d’une large complicité de certains acteurs de la justice. Les avocats du couple plaignant, Me Mbida Minkandi Jean Jacques, et sa consœur Me Yolande Lucie Okoli Bekono, l’ont fait savoir à l’audience du vendredi 3 juin 2022. Ils dénoncent ce qu’ils qualifient de tricherie, faux et autres manœuvres de la justice, qui semble protéger toutes les personnes soupçonnées d’avoir participé à l’enlèvement de Mvogo Ema’a Patrice. Ils en veulent pour preuve le fait que le jugement intermédiaire du TGI qui avait ordonné aux opérateurs de téléphonie mobile Orange Cameroun et MTN de fournir à la justice les listings de toutes les personnes ayant eu des échanges téléphoniques dès le déclenchement de l’affaire, d’une part, et le contenu de leurs conversations, d’autre part, n’a jamais été totalement exécuté.
Or, d’après les avocats des plaignants, cette démarche recherchait la manifestation de la vérité dans cette histoire qui fait encore couler beaucoup de salive du côté des parents du disparu. «Ce qui écœure et suscite des soupçons de tricherie et de corruption dans ce dossier, c’est le fait que les rapports des deux opérateurs de téléphonie mobile ressortant les listings des conversations relatives à cette affaire, avaient été bel et bien été reçus en mains propres contre décharge par le précédent juge en charge du dossier, mais contre toute attente, ledit rapport est actuellement introuvable», a déclaré un avocat de l’accusation avant de se demander quel crédit les justiciables peuvent donner à la justice camerounaise devant de tels comportements ?
Manœuvres décriées
Face à toutes ces manœuvres regrettables, les avocats du couple Ema’a Ema’a demandent au tribunal d’engager de nouveau les démarches auprès des entreprises Orange Cameroun et MTN pour que celles-ci fournissent encore les listings des conversations téléphoniques et les contenus de celles-ci.
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