Après 20 ans de service passé à «Source du pays», entreprise spécialisée dans la commercialisation de boissons, M. Lonthe Macous déclare avoir été limogé en 2017 de manière abusive. Il accuse M. Mohamed, de nationalité libanaise et directeur commercial à l’époque des faits, d’être à l’origine de son licenciement. Selon le plaignant, ce dernier aurait colporté de fausses informations sur sa personne auprès des dirigeants de l’entreprise, ce qui serait à l’origine de son licenciement. Depuis lors, les deux hommes se livrent une bataille judiciaire devant les juridictions camerounaises. «Source du pays» est quant à elle impliquée dans cette procédure comme partie civilement responsable, c’est-à-dire celle qui doit payer les dommages en cas de condamnation. M. Mohamed, qui a toujours clamé son innocence, avait été déclaré coupable des faits de dénonciation calomnieuse devant le Tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif en avril 2020. Insatisfaits par cette décision, les parties avaient relevé appel. Elles souhaitent que la Cour d’appel du centre statue à nouveau dans cette affaire.
Le trio des juges de la Cour d’appel avait déjà réouvert les débats dans cette procédure lors d’une précédente audience. L’affaire revenait ce 7 janvier 2022 pour que M. Mohamed donne sa version des faits. Il ressort de son témoignage que le samedi 16 décembre 2017, M. Lonthe Macous est arrivé en retard à une réunion organisée au sein de l’entreprise. Ce dernier avait un comportement agressif, violent et avait des yeux rouges, ce qui laissait penser qu’il était en état d’ivresse. «Je me suis rapproché de lui et j’ai humé l’odeur de l’alcool. Il m’a ensuite avoué qu’il était ivre», a-t-il déclaré. M. Mohamed dit avoir ensuite fait un rapport à la hiérarchie, qui a procédé quelques semaines plus tard au licenciement de M. Lonthe Macous, évoquant les motifs d’ivresse dans le service et de détournement de fonds. «Le règlement intérieur de Source du Pays interdit aux employés de se présenter au travail en état d’ivresse. Ce n’est pas de ma faute s’il a été limogé. Je ne l’ai jamais accusé de détournement de fonds. Je n’ai fait que mon travail», a-t-il insisté devant les juges.
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