Depuis 2002, une querelle successorale oppose Laurent et Fabien. Ils se disputent le patrimoine laissé par Janine. C’est chacun qui dit avoir le droit d’hériter de cette femme, qui n’a pas laissé d’enfant. Le litige, qui n’a pas pu être réglé en famille, s’est désormais déporté devant le juge pénal. C’est justement devant la justice que les deux hommes entendent régler leur différend. A l’audience du 30 septembre dernier, seul Fabien, a répondu présent à l’appel du tribunal. Il lui est reproché les faits supposés de menaces simples, violation de domicile et injures. Ce dernier, qui comparait libre, a toujours clamé son innocence.
En l’absence du plaignant à cette audience, le représentant du ministère public, patron des poursuites, a déroulé l’accusation. Il ressort de son récit que c’est en 2002, date du décès de Janine, qu’une guerre successorale relative à la jouissance des biens de la défunte est née entre Laurent et Fabien. Pour la petite histoire, Janine était mariée à un certain M. Atangana Jean, qui l’avait précédée au pays des morts. Le couple n’a pas eu de progéniture, mais a laissé dernière lui un grand patrimoine, qui est aujourd’hui à l’origine de la haine entre Laurent et Fabien. Le premier est le neveu de M. Atangana Jean et le second, celui de la dame.
Faits non caractérisés
Après le décès de Janine, Laurent avait réuni les deux familles et un procès-verbal de conseil de famille avait été établi puis adressé au tribunal de premier degré pour homologation. En rendant son verdict, le juge de cette juridiction avait donné acte aux résolutions prises lors de cette réunion familiale. Le plaignant avait alors hérité des biens du couple Atangana. Fabien n’a jamais approuvé cette décision de justice. Pour démontrer son mécontentement, il aurait à plusieurs reprises menacé l’héritier du couple décédé. Le tribunal autrement composé avait été saisi à l’époque pour ces faits, et Fabien avait été condamné pour la première fois le 20 avril 2011.
Malgré cette condamnation, il a continué à réclamer l’héritage de sa tante, notamment une parcelle de terrain appartenant à la défunte. L’accusé aurait alors une fois de plus menacé le plaignant tout en lui promettant la mort s’il continue d’occuper le terrain litigieux. Il y a également eu des altercations verbales entre les parties, au cours desquelles Fabien aurait proféré des injures à l’encontre de Laurent. Présent à l’audience, l’accusé a continué à nier les faits. Dépourvu de preuves au soutien de l’accusation, le représentant du ministère public a requis la relaxe pure et simple de Fabien pour faits non caractérisés. Le verdict est attendu le 21 octobre 2021.