Par Emile Kitong – ekitong@gmail.com
Les membres du «Collectif d’avocats Sylvain Souop», du nom du tout premier leader de regrettée mémoire de ce regroupement, ont décidé de la reprise de leurs activités devant les prétoires du pays pratiquement six mois après l’annonce de ce qu’ils avaient appelé «dépôts de robes». Réunis le 13 avril dernier dans la salle de réunion du Cabinet de Me Hippolyte B. Tiakouang Meli, leur président, lesdits avocats ont procédé à une reprise symbolique de leurs robes avant de recevoir la presse pour expliquer leur décision. Mobilisés depuis septembre 2020 pour défendre les personnes interpellées dans le cadre de la répression des marches pacifiques organisées le 22 septembre 2020 sur le territoire national à l’initiative du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de l’opposant Maurice Kamto, les avocats du collectif avaient estimé que les conditions minimales d’équité n’étaient plus réunies pour l’examen judiciaire des dossiers de leurs clients. Ils s’étaient alors mis en retrait pour ne pas cautionner par leur présence ce qu’ils estimaient être une mascarade judiciaire.
Le document baptisé «communiqué N°13 sur les procédures en cours relatives aux prisonniers de la marche pacifique du 22 septembre 2020», que Me Meli a lu avant d’ouvrir les échanges avec les journalistes, indique que le collectif reprend de l’activité pour cinq raisons principales : les demandes insistantes des familles de leurs clients, la dimension humanitaire du serment d’avocat que partagent les membres de leur collectif, le fait que les procédures judicaires concernant leurs clients aient quitté les Tribunaux militaires pour désormais se dérouler devant les juridictions civiles de droit commun, l’espoir que les membres du collectif entretiennent que les juridictions civiles seront «plus attentives aux principes de droit qui ont vocation à s’appliquer dans les procédures judiciaires, puis l’intérêt pour le collectif d’épuiser au plus vite tous les recours nationaux afin d’obtenir la justice pour leurs clients.
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