Par Jacques Kinene-jkine7@yahoo.fr
Même si Mme Sangale Guidjeu Rosalie Eveline, l’épouse de M. Nana Aboubakar Djalloh, ministre délégué auprès du ministre de l’Environnement, a décidé de mettre un terme à la citation directe introduite contre M. Balata Bikouit Christian Eric, inspecteur des impôts et associé de l’entreprise MRM Sarl pour des faits de diffamation, la bataille judiciaire qui oppose la famille Nana Aboubakar se poursuit. Et pour cause, la procédure engagée par le ministre Nana Aboubakar contre Christian Eric Balata Bikouit et Marcelin Olivier Ekoe Ekoe, le gérant de la société MRM Sarl d’outrage à fonctionnaire, dénonciation calomnieuse et diffamation en coaction, est toujours pendante devant le Tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif. Il en est de même de la citation directe introduite contre Mme Sangale Guidjeu Rosalie Eveline, poursuivie pour escroquerie et abus de confiance.
Dans sa citation directe l’épouse du ministre estimait que Christian Eric Balata Bikouit qui lui réclame la somme de 41 investie dans un marché fictif de livraison des boîtes de sardine au Ministère de la défense, avait vilipendé son nom sur les réseaux sociaux et les médias. En fait, Mme Rosalie Eveline Sangale Guidjeu a décidé de mettre un terme à ce procès. Le 15 juillet 2021, l’avocat de la plaignante a déposé devant le juge du Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé centre administratif, les conclusions portant le désistement formel de cette dernière au sujet de la procédure engagée contre M. Balata Bikouit Christian Eric devant le TPI pour les faits de diffamation. A cet effet, l’avocat a évoqué l’article 62 alinéa (1) du Code de Procédure pénale qui dispose que «l’action publique s’éteint par (…) le retrait de la plainte ou le désistement de la partie civile en matière de contravention et de délit lorsqu’elle a mis l’action publique en mouvement». Le tribunal a pris acte de la décision de la plaignante.
Cette procédure judiciaire étant bouclée, les deux autres déjà évoquées sont encore pendantes devant la même juridiction. L’une oppose M. Nana Aboubakar Djalloh à Christian Eric Balata Bikouit et Marcelin Olivier Ekoe Ekoe, le gérant de la société MRM Sarl. Ils sont poursuivis pour les infractions d’outrage à fonctionnaire, dénonciation calomnieuse et diffamation en coaction. Dans sa citation directe le ministre Nana Aboubakar Djalloh explique avoir été approché le 20 septembre 2020 par M. Balata Bikouit Christian Eric qui lui a fait part d’une transaction qu’il aurait eu avec son épouse portant sur les bons de commande pour la livraison des sardines au Mindef et que lesdits bons se sont avérés faux ou frauduleux. Il ajoute que pendant qu’il faisait des propositions d’un apaisement et une mutualisation des efforts afin de trouver une solution efficace notamment l’interpellation des véritables mis en cause impliqués dans le processus de l’escroquerie dont son épouse et M. Balata Bikouit ont été tous victimes, il a été informé que Mme faisait l’objet d’une procédure judiciaire. M. Nana Aboubakar estime ces comportements visait à ternir son image et obtenir des sanctions de sa hiérarchie.
De plus, il reproche aux partenaires d’affaires de son épouse d’avoir divulgué son nom dans les médias et sur les réseaux sociaux et l’avoir dénoncé auprès du ministre de la justice et d’autres autorités comme étant personnellement impliqué dans la commission des faits d’escroquerie au centre du procès. C’est la raison pour laquelle il a saisi la justice. Le ministre va-t-il abandonner cette procédure comme l’a fait son épouse pour un arrangement amiable ? Il est difficile de donner une réponse à cette question.
En attendant de voir clair sur la suite du procès entre le ministre et les responsables de la société MRM, le tribunal a renvoyé au 26 août prochain, l’affaire qui oppose M. Balata Bikouit à Mme Sangale Guidjeu Rosalie Eveline. Le juge en charge du dossier doit trancher le débat portant sur la qualité ou non de Christian Eric Balata Bikouit à engager des poursuites judiciaires contre Mme Nana. A signaler que cette dernière est poursuivie pour avoir perçu M. Balata Bikouit la somme de 41 millions de francs en contrepartie de deux faux bons de commande d’une valeur de 250 millions de francs d’un marché public de livraison des boîtes de sardine au Mindef en 2020. Et depuis lors, le plaignant n’a pas pu réaliser ledit marché et recherche toujours ses fonds.