Après un temps mort de cinq mois, les débats ont repris dans le procès intenté contre les anciens dirigeants de l’Université de Douala devant le Tribunal criminel spécial (TCS). L’examen de ce dossier s’était enlisé à cause de l’absence du principal accusé, Pr Bruno Bekolo Ebe. Ce qui occasionnait donc des renvois systématiques. L’ancien recteur est en fait interné dans un hôpital de référence de Yaoundé depuis fin novembre. Il a néanmoins comparu le 23 mars 2023. Démarrée il y a cinq ans, exactement en mars 2018, la procédure a connu un coup d’accélérateur. Lors de cette audience, le procureur a (enfin) présenté son réquisitoire final dans l’affaire. Sans surprise, il a requis la culpabilité de tous les accusés sur toutes les charges.
Motivant sa position, le procureur a planté le décor de son intervention en revenant sur la genèse du procès. Il a parfois étayé ses propos avec les déclarations faites par son unique témoin, l’inspecteur d’Etat Joseph Mpouli Mpouli. En 2012, une mission de vérification du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe) avait été dépêchée à l’Université de Douala afin d’auditer la gestion de cette administration entre 2007 et 2010. Cette équipe soutient dans son rapport de mission avoir mis en lumière une série d’irrégularités et dysfonctionnements ayant favorisé de grosses distractions de fonds publics. Les récriminations sont imputées à certains responsables de l’institution, dont le Pr Bekolo Ebe, recteur de l’Université de Douala à l’époque des faits.
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