Le 27 juillet prochain, le Tribunal de grande instance (TGI) du Wouri dira si les six actuels ou anciens employés et patrons de la Commercial Bank-Cameroun (CBC Bank) poursuivis par le procureur de la République et l’homme d’affaires Mathurin Kamanke doivent davantage présenter leur défense. C’est le principal résultat de la suite de la confrontation entre le plaignant et les avocats de la défense lors de l’audience du 22 juin 2022. De ces six personnes, parmi lesquelles Yves-Michel Fotso, président de la banque à l’époque des faits, quatre sont physiquement sur le banc des accusés pour abus de confiance aggravée, complicité de faux en écritures privées ou de commerce, cela en coaction pour ce qui concerne Amédée Félix Fonzing Nana, Joseph Ketchankoue, David Fouefack, André Ngandeu (le directeur général adjoint, à nouveau absent comme M. Fotso) et Julienne Komnang. Contre eux, assurent le procureur de la République et M. Kamanke, il existe des preuves de leurs présumés crimes dont notamment une enquête interne de la CBC qui conclut que les mis en cause sont à l’origine du conflit.
Dès le départ, le 23 mars 2022, les plaignants ont tenté de disqualifier le tribunal de céans en sollicitant par exemple qu’il se déclare incompétent. Il s’y est refusé et décidé de joindre au fond la décision future sur cette demande préalable de la défense, a rappelé à Kalara Me Théodore Ngankam, avocat du plaignant. Ce qui a permis au tribunal de continuer en examinant davantage les circonstances du différend. Le plaignant Mathurin Kamanke, administrateur de plusieurs sociétés dont Cameroon Holding Company (CHC), une Sarl spécialisée dans le BTP, soutient en effet que cette PME aurait perdu jusque 4,7 milliards de francs du fait de trafics organisés par l’établissement financier sur un de ses comptes logés chez CBC Bank. La somme représente un crédit (et les frais subséquents) que CHC a sollicité sans l’utiliser faute d’avoir été informé de sa disponibilité. Pis, alors même que le bénéficiaire supposé s’employait encore à remplir les exigences du prêteur, le compte a été crédité et vidé régulièrement de son contenu.
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