Julienne Ngono, la cinquantaine entamée, avait l’air désemparée lors de sa comparution devant le Tribunal administratif du Centre le 7 février 2023. En principe, elle doit déguerpir d’une maison qu’elle occupe depuis une quarantaine d’années au quartier Mvog Ada à Yaoundé. C’est la principale conséquence du verdict rendu ce jour devant le Tribunal administratif du Centre dans le litige foncier qui l’oppose à Catherine Mbessa.
A travers son recours, Mme Ngono raconte que sa tante Tsinga Marie, décédée, a acheté le lopin de terre querellé auprès de Marguerite Mbazoa le 20 avril 1975. La transaction s’est effectuée hors la vue d’un notaire. Au début, sa tante exploitait le site en faisant des champs, avant de construire une case en matériau provisoire. Entretemps, les ayant-droits Mme Mbazoa ont obtenu le titre foncier N°679/Mfoundi sur l’ensemble de leur propriété sans esquiver la parcelle de terre vendue à son parent. Depuis la mort de sa tante, elle occupe la case léguée par cette dernière de manière paisible depuis des lustres. Mais elle a perdu le sommeil lorsque Mme Mbessa lui a fait notifier une sommation par exploit d’huissier l’invitant à le libérer au risque d’être contrainte. C’est ce jour qu’elle a eu connaissance de la famille Mbazoa avec son morcèlement ayant abouti à la délivrance du titre foncier N°6952/Mfoundi au profit de Mme Mbessa. Pour Mme Ngono, les titres fonciers attaqués ont été frauduleusement établis sur ses investissements à son insu.
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