Par Christophe Bobiokono – cbobio@gmail.com
Qui sera le prochain bâtonnier de l’Ordre des avocats inscrits au barreau du Cameroun au lendemain du 18 juin prochain ? Quelle sera la composition du conseil de cet ordre ? A presque quarante jours de la tenue de l’Assemblée générale ordinaire élective de l’Ordre des avocats, ces questions taraudent l’esprit de chaque membre de cette corporation sans que personne ne soit encore en mesure d’y répondre. La publication, le 27 avril dernier, du communiqué du secrétaire de l’Ordre arrêtant la liste des 50 candidats aux 15 postes de membre du conseil de l’Ordre, dont l’un sera désigné à la fonction enviée de bâtonnier, est venue raviver l’intérêt du rendez-vous du 18 juin 2022 au Palais polyvalent des Sports de Yaoundé. La campagne électorale, qui se faisait de façon insidieuse avant même la convocation de l’AG élective, a été relancée de plus belle. A en croire de nombreux témoignages concordants, les joutes, au sein des foras professionnels WhatsApp et autres regroupements de ces hommes en robe ont gagné en intensité. Voire en violence… Dans une telle ambiance, les anciens bâtonniers ne pouvaient faire guère mieux que de lancer un appel à la modération.
Jamais par le passé, se plaisent à faire observer les membres les plus anciens du barreau, une campagne électorale ne s’était montrée aussi violente à ses débuts. Les coups contre certains adversaires voleraient même très bas, parfois au niveau des jupons et caleçons… C’est aussi la première fois qu’une campagne électorale est engagée alors le barreau est orphelin de son bâtonnier, Me Charles Tchankounté Patie étant décédé en octobre 2020, à un mois de l’expiration de son mandat ? ceci explique-t-il cela ? Plusieurs membres du corps ne sont pas loin d’y croire. En effet, la disparition du bâtonnier en plein mandat semble avoir attisé l’appétit de plusieurs de ses confrères qui rêvent de se hisser au perchoir, le pouvoir étant semble-t-il à portée de main. Jamais par le passé justement l’équipe du conseil de l’Ordre n’avait affiché autant de divergences publiques. Sur les sept (7) candidats déjà déclarés pour le poste de bâtonnier, quatre sont issus du conseil de l’Ordre encore en fonction. Il n’y a pas meilleure illustration de l’exacerbation des égoïsmes.
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