Le ministère public n’a pas perdu son temps à essayer de faire parler M. Maxime Mbangue au sujet des faits qui sont reprochés à l’ancien ministre de la Défense (Mindef), Alain Edgard Mebe Ngo’o, et à ses autres coaccusés. Ayant probablement tiré les leçons de l’attitude de cet accusé lors de son contre-interrogatoire aussi bien par les avocats de ses compagnons d’infortune que par les conseils de l’Etat, les représentants du parquet se sont essentiellement appesantis sur le patrimoine immobilier de l’ancien conseiller technique (CT) du Mindef. Ce dernier est propriétaire de plusieurs immeubles (terrains) qu’il dit avoir acquis avant sa nomination au Mindef. Dans l’optique d’obtenir du tribunal une décision de confiscation des biens de ce fonctionnaire en cas de condamnation, le parquet entend démontrer que lesdits immeubles sont bien saisissables dans le cadre du procès en cours.
En fait, interrogé comme témoin à l’enquête policière, M. Mbangue avait fait quantité de déclarations incriminant le Mindef et tous ses compagnons d’infortune actuels. Il avait ensuite été placé dans le statut d’un suspect avant sa présentation au juge d’instruction. Avec son renvoi en jugement, l’accusé avait décidé de renoncer à ses premières déclarations. Jugeant que son client s’était auto-incriminé et que la procédure judiciaire reposait en grande partie sur ses déclarations, son avocat avait changé de cap, sollicitant la sortie desdites déclarations du dossier judiciaire. C’est la posture que continue d’adopter M. Mbangue, lequel a refusé de répondre lors des dernières audiences à quasiment toutes les questions en rapport avec ses déclarations antérieures, laissant désormais le parquet orphelin de tout témoin.
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