Dieudonné Abina Bekono qui a pris sa retraite le 26 mars 2008, nourrit l’espoir de réintégrer la Fonction publique camerounaise. Il estime que sa cessation de service s’est faite de manière prématurée et irrégulière. De ce fait, il a attrait le ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative (Minfopra) devant le Tribunal administratif de Yaoundé en vue de la « reconstitution de carrière ». Son recours a été déclaré irrecevable parce que déposé hors délai
Dans cette affaire, M. Abina Bekono explique qu’il a été recruté à la Fonction public comme contractuel employé en qualité de cadre technique de développement en 1988. Sa contractualisation est intervenue 7 ans après l’obtention d’un diplôme à l’Institut panafricain pour le Développement, basé à l’étranger. A cette époque, les diplômes de ce type d’école n’étaient pas homologués à la Fonction publique. C’est au cas par cas que les récipiendaires étaient donc intégrés dans les rangs de l’administration publique.
En novembre 2010, le Premier ministre avait pris une décision ordonnant l’intégration et le reclassement comme fonctionnaire des personnes ayant une carrière administrative semblable à celle du plaignant. M. Abina Bekono a voulu bénéficier des effets de la décision du PM. Il indique qu’en septembre 1997, le ministre de la Fonction publique avait déjà pris une décision similaire. Jusqu’à son départ en retraite, son dossier de reclassement comme fonctionnaire « disparaissait dans les tiroirs du Minfopra ». Le tribunal a débouté le vieux retraité à cause du retard de sa requête.