«Votre affaire est très complexe. Vous ne pouvez pas reconnaitre un enfant sans la présence de sa mère. C’est à elle de nous dire si vous êtes effectivement son géniteur ou pas». Cette remarque a été faite par le juge du Tribunal de premier degré (TPD) de Yaoundé au cours d’une audience de droit local. Valentin, un retraité de 70 ans environ, a saisi cette juridiction pour deux raisons. Il sollicite d’une part la reconnaissance de Virginie, sa fille de 30 ans et mère de trois enfants, et d’autre part, le jugement supplétif de l’acte de naissance de cette dernière. Accompagné par ses témoins, le vieillard, qui a pris place au dernier banc de la salle d’audience, croyait que son affaire allait passer comme une lettre à la poste.
Seulement, au cours de sa déposition, il a été consterné par la tournure qu’ont prise les débats. En effet, le tribunal a décelé deux problèmes dans sa requête. Le premier concerne l’absence d’Yvette, la génitrice de Virginie à l’audience, et le second est relatif à l’authenticité de l’acte de naissance de l’enfant dont le jugement supplétif est sollicité.
Valentin a déclaré au tribunal qu’il a fait la connaissance d’Yvette alors que cette dernière était déjà mère d’un enfant. Ils ont vécu en concubinage pendant des années et se sont promis le mariage. De leur relation est née Virginie, femme mariée de 30 ans. Après la naissance de l’enfant du couple, la famille de virginie a réclamé une dot à Valentin afin qu’il puisse reconnaitre sa fille. Ce qui a été à l’origine de la rupture entre les deux tourtereaux, puisque Valentin s’est opposé à cette exigence. Lorsque Virginie a atteint l’âge scolaire, son père lui a fait établir un acte de naissance en catimini. C’est ce document qui fait problème aujourd’hui.
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