Par Christophe Bobiokono – cbobio@gmail.com
La parodie de procès organisée au sujet de 274 lingots d’or prétendument frelaté (lire Kalara N° 376 du 16 mars 2021) devant le Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé – centre administratif (CA) s’est poursuivie la semaine dernière. Lors de l’audience tenue lundi, 29 mars 2021, le représentant du procureur de la République a présenté ses réquisitions comme annoncé. Les avocats des mis en cause ont plaidé à sa suite. Puis le président du tribunal a décidé de renvoyer la suite du procès à une semaine. Sauf imprévu, il entend donc se prononcer sur la culpabilité ou non des personnes poursuivies ce lundi, 5 avril 2021. De ce verdict dépend la condamnation ou non des quatre prévenus de l’affaire écroués à la prison centrale de Yaoundé – Kondengui depuis quatre mois.
L’audience de l’affaire tenue le 29 mars dernier est loin d’avoir dissipé le flou qui s’était amoncelé sur le sort réservé aux minerais effectivement saisis le 9 novembre 2020 entre les mains de deux hommes d’affaires canadiens interpellés par la police judiciaire, au début de l’affaire. Les Canadiens et leur associé camerounais, continuent de soutenir sans le moindre doute que lesdits minerais étaient constitués d’or pur (voir la correspondance ci-contre) vérifié selon la technique de la fonte, alors que le procureur de la République estime pour sa part qu’il s’agissait d’un alliage de cuivre, de zinc et de fer recouvert d’une infime couche d’or jaune. Dans leurs plaidoiries, certains avocats ont clairement dit que l’or pur a été détourné. Un scandale d’Etat sur lequel Kalara promet de revenir…
Dans le face à face qui s’est poursuivi lors de la dernière audience entre le parquet, à travers ses réquisitions, d’une part, et les quatre personnes en procès, à travers les plaidoiries de leurs avocats, d’autre part, le dialogue de sourds persiste donc, comme lors des débats tenus le 1er mars 2021. Les désaccords concernent surtout le déroulement des enquêtes, la qualité de ceux qui sont présentés comme des victimes dans le procès en cours et le supposé corps du délit. Kalara revient point par point sur les arguments des parties, après un bref rappel des faits à l’origine de la procédure.
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