Suite à votre déclaration (faisant état d’un acharnement contre sa personne) lors de l’audience du 24 juin dernier, qu’est ce qui peut expliquer cette grave accusation de votre part ?
Voici les éléments qui permettent d’affirmer qu’il ne s’agit que d’un acharnement bien orchestré contre ma personne depuis 6 ans :
- mon interpellation à Paris le 6 avril 2016, après moins de 3 heures de présence sur le sol français, prouve que mon arrivée avait été signalée aux policiers français. Il faut relever que j’avais séjourné à Paris en janvier 2016, étant encore chef Secrétariat militaire adjoint sans être inquiété, alors que cette procédure contre Magforce avait été déclenchée en France depuis mai 2014 ;
- en dehors de moi, aucun autre responsable camerounais n’a été interpellé jusqu’à ce jour, alors même que des soupçons de relations douteuses plus évidentes avec Magforce avaient été révélés. La demande d’entraide judiciaire en matière pénale de la justice française et la correspondance de l’Anif en font cas ;
- cette histoire de mallette d’argent avait été montée de toutes pièces au mois d’octobre 2016, à la veille de la période d’avancement de grades, alors que mon interpellation en France dans le cadre de l’affaire Magforce avait eu lieu 7 mois auparavant. Il faut rappeler que je remplissais les conditions requises à l’avancement au grade de colonel pour le 1er janvier 2017. Évidemment, je ne serai pas promu, tantôt parce que mon nom faisait la Une des réseaux sociaux, tantôt parce que j’avais fait l’objet d’un rappel de mon poste, ce qui serait synonyme de sanction ;
- dans sa note à la hiérarchie, le chef Division de la Sécurité militaire affirme des faits qui n’ont jamais existé, des faits qu’il confirme pourtant avoir recoupé. Et sur la base de cette note, j’ai été rappelé de mon poste d’Attaché de Défense et ma carrière mise entre parenthèses ;
- mes comptes rendus à la hiérarchie ont été bloqués par le chef de Secrétariat militaire ;
- j’ai été interrogé le 13 février 2019 sur une affaire datant de 2016, soit 27 mois après, sans qu’aucune vérification n’ait été faite entre-temps, alors que tout était si facilement vérifiable dans un pays tel que la France, où le Cameroun dispose d’une des représentations diplomatiques des plus étoffées en personnels de toutes natures ;
- sur la base d’une correspondance de l’Anif, sans élément factuel me concernant, j’ai été inculpé et placé en détention provisoire. Par la suite, le juge d’instruction m’a renvoyé devant votre tribunal en me trouvant un rôle prépondérant dans un processus de passation et d’exécution des marchés où les véritables acteurs sont bien identifiés, et où je n’avais été qu’un agent de liaison de courriers conformément aux missions statutaires ;
- moins d’un mois après mon inculpation, mon salaire avait été suspendu de manière unilatérale par le ministre des Finances en personne, en dehors de toute procédure administrative et disciplinaire et avant même le début de l’information judiciaire.
Voilà comment des gens à qui la République fait confiance utilisent le pouvoir qui leur est conféré pour briser des vies, au détriment de la République, mais au gré de leurs intérêts et au gré des intérêts des maîtres qui ne les ont pas nommés.
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