La célébration de la journée internationale d’accès universel à l’information, en octobre dernier, était une opportunité pour les journalistes de faire un point sur l’état des lieux du respect du droit à l’information des populations, qu’ils tiennent à doter d’une connaissance suffisante sur leur environnement. L’ouvrage Ici repose le droit d’information d’Eugene Shema voudrait s’inscrire dans une lancée d’expertise des libertés accordées et se présente comme un condensé des réalités du métier de journaliste au Cameroun. Mentionné dans presque tous les textes d’organisations internationales et nationales, comme la Constitution de notre pays, le droit à l’information, droit pourtant fondamental des citoyens, est encore subordonné à plusieurs intérêts brandis à souhait pour l’étouffer, constate l’auteur. Dans cet essai paru en octobre 2021, aux éditions Proximité, Eugène Shema fait une lecture méthodique de la situation et propose également des pistes de solutions pour dépasser le blocage observé dans l’univers médiatique actuel.
Réparti en quatre chapitres pour 135 pages, en de petites anecdotes, des histoires vécues par l’auteur pour la plupart et des faits d’actualité, l’écrivain plonge le lecteur dans les dédales du métier de journaliste sur le terrain. A travers ces scènes de vie, Eugène Shema tente d’abord de faire comprendre au lecteur la difficulté et les restrictions imposées aux médias privés, quasiment à toutes les manifestations officielles ou encore dans leur recherche pour d’éventuelles enquêtes. Les raisons soulevées pour expliquer la réticence à la moindre interrogation poussée est principalement la mauvaise utilisation de l’information collectée. Les journalistes non adoubés par les organisateurs des évènements médiatiques en sont réduits à se référer aux informations transmises par les médias étatiques, et parfois même aux rumeurs et ragots colportés dans les réseaux sociaux, avec le danger de mettre à la disposition de leurs différents publics (auditeurs, lecteurs, téléspectateurs ou encore suiveurs) une information partielle ou non vérifiée.
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