Une affaire particulière a retenu l’attention du tribunal de premier degré de Yaoundé le mercredi dernier. Il s’agit d’une procédure d’hérédité initiée par Wilson, il y a un mois. Cet homme, qui avoisine la soixantaine, veut ouvrir la succession de Paul, son frère cadet décédé il y a deux ans au Noso. Militaire de profession, le défunt a laissé un compte bancaire bien fourni et des biens en nature. Il était également père de trois enfants issus de deux relations différentes, qui n’ont pas abouti au mariage. Malgré son grade de capitaine dans l’armée, Paul n’a jamais été marié à une seule femme, aux dires de Wilson.
Après son décès en 2019, sa famille s’est réunie et un procès-verbal de conseil de famille a été dressé. Dans ce document qui a été présenté au tribunal, les cinq frères et sœurs de Paul ont été désignés comme ses cohéritiers. L’administration des biens a été donné à Wilson. Les membres de famille présents à l’audience en qualité de témoins dans cette procédure ont corroboré la version des faits de Wilson. Seulement, une question du tribunal a voulu troubler la sérénité observée dans cette affaire. « Le défunt n’a-t-il pas eu d’enfants ? » a interrogé le juge avant de faire remarquer à Wilson qu’il existe trois autres actes de naissance dans le dossier, différents de ceux des héritiers désignés. «La voie de représentation est fermée monsieur le président. Ledéfunt a eu trois enfants, qui n’ont pas été reconnus de son vivant. C’est par honnêteté que nous avons tenu à vous présenter leurs actes de naissance. Ils ne sont pas proches de la famille», a déclaré l’avocat de la famille. Convaincu par le témoignage de l’homme en robe noire, le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour le 13 octobre 2021.