Par Marie Bahanéwelao (Stagiaire) – welaomari@gmail.com
Le Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé-centre administratif (CA)a été saisi pour trancher le litige opposant M. Kue Petou, un étudiant, à M. SonfoTsafack, écrivain et chercheur inscrit à l’université de Yaoundé 1. M. Kue Petou reproche à son partenaire d’affaires de ne lui avoir pas reversé les retombées qu’il attendait après avoir investi la somme de 3 millions de francs à Diamonds Business Center, l’une des entreprises de ce dernier, spécialisée dans la production des livres et ouvrages basée au lieudit Cradat à Yaoundé.
Les faits au centre du procès remontent en 2017, pendant que M. Kue Petou, était encore étudiant. Il dispensait les cours de vacation et de répétition qui lui rapportaient un revenu mensuel de 30 mille francs. Il prélevait alors 20 mille francs de cet argent pour investir mensuellement dans le projet d’achat de terrain et de création d’une entreprise que lui avait miroité M. Sonfo Tsafack. Les parties avaient, dit-t-il, convenu de se partager les bénéfices générés par l’affaire.
Seulement, en 2018, M. Kue avait obtenu une bourse d’études en Chine. Il explique avoir exigé de retirer ses actions de l’entreprise parce qu’il estimait avoir déjà été abusé. Il dit avoir été convaincu par M. Sonfo Tsafack de réinvestir ses fonds pour avoir plus de bénéfices. C’est ainsi qu’il dit avoir injecté plus de 2 millions de francs dans le projet. Un an plus tard, il déclare avoir été informé que l’entreprise a fait faillite. Il souligne néanmoins que le mis en cause avait reconnu son tort et s’était engagé par écrit à rembourser les fonds litigieux. Il dit n’avoir reçu que 600 mille francs.
Enfin, le plaignant a exigé la somme de 9 millions de francs de dommages et intérêts en réparation du préjudice subi.
Pour sa défense, M. Sonfo Tsafacko, reconnait avoir perçu la somme querellée. Il convoque l’argument de la fermeture de l’entreprise Messapresse comme principale cause de la faillite de ses entreprises. L’homme d’affaires qui se prévaut d’avoir édité plus de 3300 ouvrages, explique avoir investi les fonds qui lui avaient été données par le plaignant dans la production de livres et la création de la société Diamond Business Center. Sauf que l’affaire avait tourné court avec la cessation d’activités de Messapresse. M. Sonfo Tsafacko explique par ailleurs, qu’il rembourse simultanément d’importants fonds à cause du contrat de plusieurs millions qui le liaient à 15 autres partenaires d’affaires. L’affaire revient le 24 septembre prochain pour les réquisitions du ministère public et plaidoiries des avocats.