En première ligne pour le règlement des conflits entre les employeurs et leurs travailleurs, le délégué du personnel est parfois exposé à des intimidations ou encore à des coups bas pouvant aller jusqu’au licenciement de ce dernier. Thomas Njoya, ancien employé de Société générale Cameroun (SGC) estime avoir subi ce traitement. Recruté depuis quelques années dans la banque, il a expliqué que les activités qu’il organisait parfois avec ses collègues gênaient ses patrons. Des réunions de restitution des concertations avec le patronat, des réunions entre employés pour régler des litiges, des conférences avec les médias, des communications sur les réseaux sociaux sont quelques-uns des faits qui lui étaient reprochés de manière occasionnelle avant son licenciement selon Thomas Njoya. Les différentes mises en garde de l’arrêt de ces manifestions se sont finalement matérialisées en octobre 2017 par une décision de licenciement adressée au délégué régional du travail et de la sécurité sociale du Littoral.
Selon le recourant, la raison officielle évoquée chez l’inspecteur du travail était une faute lourde de sa part ayant entrainé une perte de confiance de son employeur. Des motifs qui changeront après le passage entre les mains de l’inspecteur du travail. Ce dernier préfère inscrire «multiplication d’actes d’indiscipline et d’insubordination». Il donne ensuite son accord au licenciement de la Société générale, sans une enquête préalable comme cela est prévu, dira Thomas Njoya. S’appuyant sur des dispositions émanant du Code du travail, l’ancien délégué du personnel précise qu’en raison de son statut de syndiqué, il aurait fallu une enquête afin de déterminer si ce n’est pas cette qualité qui était visée. Il précise que la démarche ne peut être différente que si la raison évoquée par l’employeur est une faute grave.
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