Par Emile Kitong – ekitong@gmail.com
Ce lundi, 8 novembre 2021, cela fait plus de dix jours que M. André-Marie Dibamou, universitaire qui se présente comme le président de l’Assemblée générale du Conseil national de la Jeunesse du Cameroun (Cnjc), est gardé dans les locaux de diverses unités de police à Yaoundé. Le concerné avait été interpellé dans la matinée du 29 octobre 2021 à l’Hôtel Franco, alors qu’il s’apprêtait à donner une conférence de presse à deux jours de la Journée africaine de la Jeunesse programmée pour le 1er novembre. Le gouverneur de la Région du Centre, en personne, était allé faire capoter le projet du «président». Depuis, ce dernier n’a plus retrouvé sa liberté.
Il aurait pu retrouver les siens, vendredi dernier, à la suite de son rendez-vous avec le procureur de la République, puisqu’il fait l’objet, depuis son interpellation, d’une enquête judiciaire. En effet, à en croire le message adressé au directeur de Kalara, il bénéficie d’une remise en liberté sous caution : «Je suis au Commissariat Central N°1. Je suis poursuivi libre. La caution s’élève à 200 mille francs. Je n’ai pas pu réunir cette somme vendredi», a-t-il indiqué à l’éditeur de presse qui cherchait à avoir de ses nouvelles samedi dernier. Toutes les autres tentatives de Kalara pour en savoir davantage sont restées vaines, M. Dibamou étant resté injoignable pour le journal tout l’après-midi du dimanche dernier. Mais ce dernier a lancé un appel public pour l’aider à rassembler la somme d’argent nécessaire à sa remise en liberté.
C’est en fin de matinée du 29 octobre 2021 que les ennuis du président de l’Assemblée générale du Cnjc démarrent. Il est informé par ses partisans que le gouverneur de la Région du Centre et son état-major viennent de faire irruption à l’hôtel Franco, lieu où est programmée ce jour-là une conférence de presse organisée par M. Dibamou. Ce dernier va se rendre aussitôt à l’hôtel à la rencontre du gouverneur. Une fois sur les lieux, il est reçu par Mme Pouene, PDG du complexe hôtelier, qui le conduit là où se trouve l’autorité administrative. L’échange entre les deux hommes ne dure pas longtemps. Le gouverneur trouve le président de l’AG du Cnjc arrogant, voire discourtois selon quelques témoignages, et décide de quitter les lieux en ordonnant l’interpellation de M. Dibamou par le chef de la division régionale de la police judiciaire pour le Centre et son audition.
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