Le Tribunal administratif est incompétent pour donner une injonction à l’administration. Le recours est donc irrecevable. En deux phrases, l’espoir de certains villageois et héritiers de terres à Bomono a été déçu ce jeudi 7 juillet 2022. Pour un ensemble de terres réparties dans le village Bomono, à deux pas de Douala, dans le Moungo, deux parties avaient saisi le juge administratif de Douala. En novembre 2021, l’on avait d’abord le demandeur, la collectivité Bonelombo composée de gens du coin, qui sollicitait l’annulation d’un titre foncier de plus de 200 hectares octroyé par l’administration foncières sur ses terres ancestrales, et la mutation à son profit des droits fonciers liés à ce titre. Ensuite, collée aux basques de ces plaignants, l’Association des familles de Bona Elombo demandait «la même chose» que le requérant en s’introduisant dans le procès via une intervention volontaire «afin de préserver ses droits».
Les deux demandes sont donc insatisfaites. Seul le premier plaignant devrait toutefois être mécontent au regard des faits. Tout commence, d’après le plaignant, par une convention de février 1956 entre le chef de la famille Bonelombo d’alors, et le directeur d’un organisme colonial, le Secteur de la modernisation agricole des palmeraies. Les Bonelombo s’engageaient ainsi «à pratiquer la culture» du palmier à huile sur un espace de 207 hectares, en respectant un cahier de charges déterminées avec l’exploitant colonial. La superficie affectée à la culture n’a toutefois fait «l’objet d’aucune transaction», assurent les plaignants. A les en croire, c’est ce Secteur de la modernisation agricole qui est devenu, au fil des ans, l’actuelle Société camerounaise de palmeraies (Socapalm).
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