On ne reverra plus Antoine Joseph Thomas Logmo assis sur le banc des accusés du Tribunal criminel spécial dans le cadre du procès qui l’oppose au ministère public. L’intéressé dont la comparution devant la juridiction d’exception est pourtant programmée vendredi prochain, 23 juillet 2021, est décédé en début du mois de mai dernier dans un hôpital de Yaoundé de suite de maladie. Ancien maire de Ngambè, situé dans le département de la Sanaga Maritime, il a avalé son acte de naissance alors qu’il était en détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé depuis novembre 2019.
M. Logmo passait en jugement aux côtés de Etienne Nguidjol Gwet, l’ex-receveur municipal de la marie de Ngambè. Les deux hommes répondent jusqu’ici d’une supposée coaction de détournement de 101 millions de francs résultant de ce que l’accusation qualifie de «gestion chaotique» de la commune de Ngambè entre 2005 et 2011. L’accusation estime avoir décelé des irrégularités financières et comptables dans leurs gestions décriée durant les exercices budgétaires et mis à leurs charges, précisément l’absence des justificatifs des dépenses, du reversement au Trésor public des impôts et taxes retenues à la source, l’immixtion du maire dans les fonctions de comptable etc. Les accusés qui ont plaidé non coupables le 29 juillet 2020 à l’ouverture du jugement s’étaient rejetés la balle pendant les enquêtes. La mort d’un accusé arrête en principe les poursuites judiciaires engagées contre le concerné à condition que la preuve de son décès soit présentée au juge.