Les avocats de M. Hubert Abena veulent faire annuler la procédure judiciaire engagée contre ce dernier devant le Tribunal criminel spécial (TCS). Ils dénombrent des irrégularités qui entachent cette procédure depuis l’enquête préliminaire jusqu’à la barre en passant par l’information judiciaire. Me Mindzeme Ondoua Emilienne et son confrère Ewolo Kede l’ont fait savoir au cours de leurs plaidoiries devant le TCS le 2 décembre 2021. M. Abena Hubert est un ingénieur informaticien à la retraite. Il est poursuivi pour complicité de détournement de deniers publics d’une valeur de 146 millions de francs. Les faits remontent en 2019, l’époque où il cordonnait le comité ad’hoc de production de la solde de l’Etat à la suite de l’arrestation de M. Leubou Emmanuel, ancien chef de la cellule informatique de la direction de la dépense du personnel et des pensions (Ddpp)au Minfi.
Me Mindzeme Ondoua Emilienne, la première à prendre la parole, s’est adressée au tribunal pendant près de quatre heures. Elle a passé au crible l’enquête policière et l’information qui comportaient, d’après elle, de nombreuses irrégularités devant conduire à l’annulation de la procédure judiciaire. D’abord, elle s’indigne du fait que M. Abena, poursuivi pour complicité de détournement de deniers publics en coaction avec Christian Brice Ebogo Ebogo et Marie Ntongo désignés comme facilitateurs des opérations frauduleuses, soit traduit en justice seul pendant que les autres acteurs supposés du forfait sont écartés du procès.
L’avocate s’étonne également de l’absence devant la barre de plusieurs responsables et agents de la de la direction de la dépense du personnel et des pensions et ceux de la cellule informatique impliqués dans la production de la solde à l’époque des faits. Parmi eux, Me Mindzeme Ondoua cite Robert Simo Kegne, directeur de la solde, Ghislain Romaric, chef de la cellule informatique, Michel Bakary, sous-directeur de la gestion, Jacques Bambe Doudah, chef de service des pensions militaires, Mme Solange Anoume, agent de saisie, Martin René Njock. Toutes ces personnes avaient été entendues à la police judiciaire. L’avocate se demande comment est-il possible dans une affaire d’avoir un complice poursuivi sans auteur principal.
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