Par Christophe Bobiokono – cbobio@gmail.com
Les trois avocats commis par le ministère des Finances (Minfi) dans la deuxième affaire qui oppose l’Etat du Cameroun à Amadou Vamoulké devant le Tribunal criminel spécial (TCS) n’ont finalement posé aucune question à l’ancien DG de la Crtv. Alors que le procès est à la phase du contre-interrogatoire (cross examination) de l’accusé par la partie civile et qu’ils disposaient de deux jours (les 10 et 11 novembre 2021) pour le faire, Maître Ndjodo Bikoun, le doyen du trio, a déclaré qu’ils ne prendront pas la parole. Ils n’ont pas encore trouvé les documents dont ils entendaient se servir pour cet exercice. Il s’agit notamment du listing de tous les mouvements de reversement de la Redevance audiovisuelle (RAV) opérés du Trésor public vers le compte de la Crtv depuis la prise de fonction de M. Vamoulké en janvier 2005.
Le 24 août 2021, dès la fin de la phase de l’interrogatoire de M. Vamoulké par ses propres avocats, Maître Ndjodo Bikoun avait déjà annoncé de façon solennelle qu’il avait sollicité le Trésorier payeur général (TPG) de Yaoundé, par écrit et avec l’aide du procureur général près le TCS, pour obtenir la trace d’un virement de 10,6 milliards de francs du produit de la RAV suspecté d’avoir été détourné. Et M. Vamoulké avait immédiatement riposté pour dire que l’accusation ne trouvera rien, parce qu’il n’y a aucun détournement de ce type. Chose curieuse : les trois avocats du Minfi peinent à trouver un document qui devrait émaner d’un service du Minfi. Au point d’amener un proche de l’ancien DG à se demander ce que fait cette administration dans le procès. Cet observateur aura peut-être la réponse lors des plaidoiries finales.
Dans ce procès, l’accusation ne se limite pas au Minfi. En dehors du ministère public, qui avait contre-interrogé l’ancien DG de la Crtv en premier, Maître Bell Hagbe, l’avocat commis par la Crtv elle-même, s’est acquitté de la tâche lors des audiences du 10 septembre et le 28 octobre 2021. Il est revenu comme ses devanciers dans l’exercice sur chacun des chefs d’accusation retenu contre l’accusé.
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