Par Christophe Bobiokono – cbobio@gmail.com
M. Abega Abega Hubert, ancien conseiller technique (CT) N°4 et directeur technique (DT) de la Camwater, est venu fragiliser un peu plus la thèse du détournement des fonds publics qui est reproché à M. Jean Williams Sollo dans l’une des procédures judiciaires qui le concernent devant le Tribunal criminel spécial (TCS). Coaccusé de l’ancien DG dans cette affaire qui compte quatre mis en cause au total, l’ancien DT est le deuxième accusé à présenter sa version des faits aux juges. Il s’est exprimé le 17 mars dernier en répondant essentiellement aux questions de ses propres avocats. Il sera probablement contre-interrogé par le parquet et l’avocat de la Camwater les 13 et 19 avril 2022, dates des prochaines audiences.
Dans cette affaire qui a pour principal accusé M. Nono Kounatse, promoteur de la société Socabat, il est reproché à M. Sollo d’avoir ordonné le paiement des marchés jugés fictifs à divers prestataires dont la Socabat. M. Abega Abega est poursuivi pour complicité de détournement de deniers publics. A la demande de l’ancien DG de Camwater, il avait émis un avis technique sur la base duquel les paiements en faveur de Socabat avaient été autorisés. Chose qui lui est reprochée. Dans le cadre du vaste projet de renforcement et de l’amélioration de la distribution de l’eau potable à Douala captée à partir du fleuve Yatto réalisé par une entreprise chinoise, la Socabat avait reçu de la Camwater la mission de mener trois prestations distinctes alors que M. Atangana Kouna en était encore le DG. Mais une partie du travail de la Socabat n’avait finalement été rémunérée qu’après l’arrivée de M. Sollo à la tête de l’entreprise publique.
En prenant la parole la semaine dernière devant les juges, l’ancien DT a d’abord fait un rappel sommaire du problème au cœur du procès, tel qu’il l’avait vécu. Le 26 septembre 12, a-t-il déclaré, la Socabat avait saisi le DG de la Camwater, M. Sollo, pour réclamer le paiement du reliquat de ses créances relatives à ses prestations. Le 5 novembre 2012, l’accusé recevait la correspondance en question «pour voir personnellement le promoteur de Socabat et donner un avis» sur sa réclamation. Cette précaution étant prises, M. Abega Abega rendait compte à M. Sollo de ce que «les attachements et les décomptes de la Socabat n’avaient pas été validés au fur et à mesure de l’avancement de ses prestations». Et que «le rapport final de la Socabat, qui était la condition du paiement de son décompte final lui avait été retourné en mai 2021 par M. Atangana Kouna, DG à cette époque, pour corrections».
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