Par Christophe Bobiokono – cbobio@gmail.com
Ceux qui croyaient que le match entre l’Administration fiscale et l’homme d’affaires Amougou Belinga avait définitivement tourné en faveur du dernier cité avec le dégrèvement de presque 9 milliards de francs concédé par le ministre des Finances au patron de Vision 4 Télévision Sa sur un redressement fiscal de 10,8 milliards de francs, ont eu tort. Depuis une dizaine de jours, le chef de l’Etat a relancé le dossier. Par des instructions transmises sous plis fermés respectivement le 1er et le 2 septembre 2022, les premières, au Garde des Sceaux, et les secondes, au ministre des Finances, le président de la République a décidé de remettre la balle au centre. A l’un et l’autre membre du gouvernement, le chef de l’Etat a demandé que la loi soit strictement respectée dans leurs champs de compétence respectifs.
Concrètement, le chef de l’Etat considère sur la base de divers rapports reçus de ses services que le cadeau de 8,99 milliards de francs offert par le ministre des Finances au promoteur de Vision 4 Télévision SA à travers sa correspondance du 3 août 2022 s’était fait en violation de la loi, de même que la suspension du recouvrement d’une dette fiscale de 17,8 milliards de francs, toujours en faveur des entreprises de M. Amougou Bélinga. «J’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir rétablir le droit dans les dossiers relatifs à l’annulation partielle des impositions mises à la charge de Vision 4 Télévision par Avis de mise en recouvrement du 21 mars 2022 et l’octroi d’un sursis de paiement illimité aux autres entreprises du Groupe l’Anecdote au titre de divers Avis de mise en recouvrement datant du 17 février 2022», écrit en effet le secrétaire général de la présidence de la République à M. Louis-Paul Motaze dans une dépêche du 2 septembre consultée par Kalara. D’ordre du président de la République.
On se souvient que répondant à un recours gracieux irrégulier de M. Jean-Pierre Amougou Bélinga qui avait été notifié quelques semaines auparavant d’un avis de mise en recouvrement de 10,8 milliards de francs, Louis-Paul Motazé avait fait droit à la démarche de l’homme d’affaires au-delà de ses propres espérances. En fait, le Minfi avait offert au patron de Vision 4 de payer, au-delà du délai légal, la caution (15% des impositions fiscale contestées) qui devrait obligatoirement accompagner son recours au moment de son acheminement au ministre des Finances.
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