La face à face entre le colonel Mboutou et les avocats de l’Etat

CONTRE-INTERROGATOIRE. L’entrée en scène du ministère public et des avocats de l’Etat était attendue dans la phase de la procédure judiciaire consacrée à l’audition du colonel Ghislain Mboutou Elle devant le Tribunal criminel spécial après les réponses données par ce dernier suite aux questions de ses coaccusés. Seul militaire dans les rangs des accusés de l’affaire Mebe Ngo’o, l’officier supérieur, qui fait l’objet d’une enquête en France, a toujours clamé qu’il est un cheveu dans la soupe dans un procès relatif aux marchés publics. Et qu’il est victime d’un complot. Son rendez-vous les 29 et 30 août 2022 avec ses principaux contradicteurs éclaire peu, pour l’instant, cette procédure judiciaire. Il faudra peut-être attendre la phase des réquisitions finales du ministère public et les plaidoiries des avocats pour savoir si les choses changent. En attendant, place dans le box des témoins dès ce 6 septembre 2022 à M. Menye Victor Emmanuel, l’autre accusé du dossier.

Audition reconstituée par Kalara

Questions posées par Maître Atangana Ayissi

Question : Il ressort de votre première audition devant ce tribunal qu’au moment des faits objet de cette procédure vous étiez chef Secrétariat Militaire adjoint au Mindef. Pouvez-vous dire au tribunal quelle est la place du Secrétariat Militaire dans l’organigramme de ce ministère ?

Réponse : (L’accusé relit une question qu’il avait déjà donnée) Le secrétariat militaire est en fait le cabinet du ministre, porte d’entrée et de sortie du ministre et lien avec l’extérieur.

Au cours de votre audition le 13 février 2019 à l’enquête, vous avez déclaré ce qui suit : «le ministre m’avait présenté à son bureau M. Franchitti qui travaillait déjà avec lui avant mon arrivée et même quand il était Dgsn». Y avait-il avant vous quelqu’un qui s’occupait du suivi des marchés de Franchitti qui, comme vous le dites, travaillait déjà avec le ministre ?