Qui paie mal paie deux fois. Ce principe bancaire bien connu des comptables est au centre de la bataille judiciaire qui oppose la Société de développement du coton (Sodecoton) à la Commercial Bank Cameroon (CBC) devant le Tribunal criminel spécial (TCS). Le 13 février dernier, le représentant de la CBC et cinq employés de ladite banque, peu connu du grand public, ont pris place sur le banc des accusés du TCS. On leur reproche une complicité du détournement de la somme de 105 millions de francs imputé à un certain Ojong Pascal, considéré en fuite. Ce supposé forfait a été commis à l’agence CBC de Garoua entre 2014 et 2015.Selon l’accusation, les mis en cause auraient opéré, sur «la base des pièces irrégulières» opéré le paiement de la somme querellée au profit des Etablissements (Ets) Transmission Mécanique, une entreprise spécialisée dans la logistique et le transport. Selon l’accusation, cette entreprise aurait usé d’une identité quasi similaire du vrai bénéficiaire pour rafler les fonds litigieux. Tous les accusés ont plaidé non coupable. Ils comparaissent libre à l’exception de M. Dewa, en détention à la prison centrale de Yaoundé depuis novembre 2020. Il a été interpellé lors de sa première comparution au TCS. Le ministère public a fait exécuter un mandat d’arrêt décerné contre lui par le juge d’instruction le 2 août 2017. Son trio d’avocat a introduit une demande de remise en liberté sous caution au nom de l’équité. L’affaire revient ce 11 mars.