Les brûlures dont a fait l’objet Mme Rachidetou Fachiwouo avec une substance toxique sont-elles le fait d’une tentative d’assassinat ou d’un acte accidentel? C’est en tout cas la question à laquelle le collège des juges du Tribunal de grande instance (TGI) du Mfoundi doit trouver une réponse dans l’affaire opposant la supposée victime à son conjoint, M. Souleymane Njikam Mfondoum. Le mis en cause, qui croupit à la prison centrale de Yaoundé Kondengui depuis plus de 8 ans, est poursuivi devant cette juridiction pour les faits qualifiés de tentative de meurtre. Il lui est reproché d’avoir aspergé à la mère de ses enfants pendant que cette dernière dormait au domicile de ses parents, de l’acide sur le visage, les mains et d’autres parties du corps. Depuis le déclenchement de cette procédure, M. Souleymane Njikam Mfondoum a toujours nié les faits. Il avait réitéré devant le tribunal lors de son témoignage au cours d’une précédente audience, ses déclarations faites à l’enquête policière et à l’information judiciaire.
Le 1er juillet 2022, l’affaire revenait pour les réquisitions du parquet et les plaidoiries de l’avocat de la défense. Il ressort du récit des faits présenté par le représentant du ministère public que M. Souleymane Njikam Mfondoum et Rachidetou Fachiwouo sont mariés depuis des années selon la coutume musulmane. De leur idylle sont nés plusieurs enfants parmi lesquels des jumeaux. Seulement, en 2015, leur mariage a commencé à battre de l’aile. Le quotidien de Rachidetou était constitué par des violences conjugales. M. Souleymane Njikam Mfondoum menaçait également sa belle-mère qu’il accusait d’être à l’origine de ses déboires conjugaux, a poursuivi le magistrat du parquet. Exacerbée par les sévices corporels qu’elle subissait, Rachidetou Fachiwouo avait tenté à plusieurs reprises de mettre un terme à son union, mais son conjoint l’avait toujours menacé de mort au cas où elle quittait le foyer conjugal. Le parquet raconte que l’épouse de l’accusé ne bénéficiait pas de l’encadrement suffisant de ce dernier. «Elle a relaté devant ce tribunal qu’à chaque fois qu’elle était enceinte de son mari, elle allait rester chez ses parents pour un meilleur suivi de la grossesse», a révélé la parquet.
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