Entretien avec Christophe Bobiokono
Il y a un mois environ, un contentieux opposant la Direction générale des impôts (DGI) à l’homme d’affaires Amougou Belinga s’est retrouvé sur la scène publique avec des ramifications allant jusqu’à l’interpellation récente d’un haut cadre des impôts. Qu’est-ce qu’une telle situation inspire comme commentaire à l’expert en contentieux fiscal que vous êtes ?
Le commentaire qui me vient à l’esprit est que c’est très rare de voir la situation fiscale d’un contribuable contrôlé par le fisc aussi étalée sur la place publique au risque de compromettre un arrangement. Vous savez, comme le dit un adage, «un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès».
Ce qu’on appelle désormais affaire DGI contre Amougou Belinga concerne 12 entreprises de cet homme d’affaires. N’est-il pas curieux pour vous que l’administration fiscale s’intéresse au même moment à autant d’entreprises d’un même groupe ? Cela ne s’apparente-t-il pas à une sorte d’acharnement ?
Non, on ne peut pas voir les choses de cette façon. On ne doit même pas parler d’acharnement pour deux raisons essentielles dont l’une tient à la stratégie de contrôle des entreprises appartenant à un même opérateur ou aux sociétés apparentées et l’autre à l’obligation qui pèse sur l’administration fiscale de déclencher les contrôles lorsqu’elle reçoit les informations par des organismes étatiques de contrôle et d’investigations.
La suite de la lecture de cet article (90% du reste du texte) est réservée à nos abonnés
Si vous êtes déjà abonné, bien vouloir vous connecter ici
A partir de 1000 FCFA le mois.
Vous voulez vous abonner ? bien vouloir cliquer ici et suivre les indications