Mme Lonjoinou Mbouyem Zidane Ludfine, ancienne employée dans une agence de voyages à Yaoundé, a-t-elle escroqué les fonds de Mme Kameni et de nombreuses autres personnes en leur faisant de fausses promesses de voyages à l’étranger? La mise en cause, incarcérée à la prison centrale de Yaoundé Kondengui, répond par la négative à cette question. Le juge du Tribunal de première instance de Yaoundé en charge de l’examen du dossier lui donnera la parole lors des prochaines audiences pour donner sa version des faits au sujet de l’infraction d’escroquerie qui lui est reprochée. Elle devra s’expliquer sur les accusations dont elle fait l’objet de la part de Mme Kameni et deux autres supposées victimes présentes à l’audience du 5 octobre 2022.
Au cours de cette audience, seule Mme Kameni, qui se présente comme une femme d’affaires, a donné son témoignage. Elle dit avoir fait la connaissance de Mme Lonjoinou Mbouyem Zidane à travers l’épouse de son petit-frère. Cette dernière lui aurait dit que la mise en cause faisait voyager les personnes en 10 jours vers de nombreuses destinations. «Elle me disait que le voyage de mes deux enfants allait se faire par le Nigéria». C’est ainsi qu’à la suite d’une entente, dit-elle, un protocole d’accord avait été signé le 21 mars 2020, entre les parties, dans le cabinet de Me Franck Minkoulou, avocat au barreau du Cameroun. «Il était question que je lui verse 3,5 millions de francs pour le voyage des deux enfants. Je lui avais remis une avance de 500 mille francs représentant, selon elle, les frais de visa. J’ai personnellement payé les billets d’avion pour le Nigéria à mes enfants», a déclaré la plaignante avant de préciser que le reste de fonds à verser à la mise en cause avait été déposé dans un compte ouvert dans les livres d’une agence Express Union à Yaoundé. Elle a ajouté avoir été surprise que Mme Lonjoinou Mbouyem Zidane lui envoie un visa d’entrée à Andorre (Etat d’Europe dans les Pyrénées). La plaignante souligne avoir versé à son adversaire d’aujourd’hui les trois millions de francs restants sous une forte pression de cette dernière, qui les réclamait pour assurer le départ des enfants du Nigéria.
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