La dame a écrasé une larme devant la barre du Tribunal de grande instance du Mfoundi où elle racontait son histoire pathétique relative aux filles jumelles abandonnées par leur génitrice. Il a fallu le soutien de son avocate pour qu’elle aille au bout de sa narration. Elle a engagé devant cette juridiction une procédure en vue de solliciter une adoption des sœurs jumelles. Lors de son témoignage, elle a relaté au juge qu’elle a souvent apporté son expertise sur les questions de droit au cours de certaines émissions télévisées. Jeanine -c’est le nom que nous lui donnons- dit qu’après l’une de ses interventions télévisées, elle a reçu un coup de fil d’un pasteur qui se présente comme son fan et qui la considère comme une femme de cœur. Celui-ci, lui révèle que deux bébés jumelles ont été abandonnées dans un quartier de la ville de Yaoundé. Mais la dame qui avait de la peine à contenir son émotion va fondre en larmes. Et sera réconfortée durant le reste de son récit par son avocate. Dans la suite de son exposé, Jeanine explique que peu de temps après avoir noué le contact avec le berger, elle finira par découvrir que les filles en question étaient âgées de 3 mois.
Eprise de compassion pour les deux bébés, elle va s’engager à les adopter. Seulement, elle va très vite découvrir à ses dépens que les fillettes étaient drépanocytaires. Ce sera sa grande désolation. Sauf qu’entretemps, un médecin va la rassurer en lui révélant qu’il existe un traitement médical qui pourra remédier à ce handicap à l’âge de cinq ans. Cette nouvelle, dit-elle, l’a réjouie au point où elle s’est mise à la recherche du géniteur des deux enfants. Ce dernier, qu’elle a retrouvé, était présent à l’audience pour donner son onction à celle qui deviendra désormais la mère de sa progéniture. Jeanine a par ailleurs dit au juge que son mari a accueilli la nouvelle avec joie. Il a même décidé de concert avec Jacques, le géniteur des enfants, à en croire Jeanine, de porter son nom sur les actes de naissance des petites enfants. L’affaire revient pour la présence du mari de Jeanine.