Le ton est donné dans les plaidoiries de la défense dans le procès Dieudonné Oyono, du nom de l’ancien recteur de l’Université de Douala mis en jugement devant le Tribunal criminel spécial (TCS) pour de supposées coactions de détournement de fonds publics entre 2014 et 2015. Les avocats des caissiers en service à l’université durant la gestion à problèmes ont mitraillé l’accusation pendant leurs interventions en qualifiant les différentes charges d’«acharnement», de «nuisance», de «cynisme déconcertant» voire de «mauvaise foi». C’était le 9 août 2022. Mais les conseils de l’ancien recteur ont écourté le bal des plaidoiries en sollicitant un renvoi pour aiguiser davantage la réplique au réquisitoire du parquet qui souhaite la condamnation de tous les accusés.
«J’aurai pu croire à un canular, si mon client n’avait pas été placé en détention provisoire» à la prison de Kondengui, a lancé Maître Abdoul Bagui en ouvrant sa plaidoirie pour le compte de M. Abdel Aziz, agent-comptable de l’Université de Douala au moment des faits. Ce dernier répond avec Pr Oyono d’une supposée coaction de détournement de 1,4 milliard de francs.
Concernant ce grief, l’accusation explique que l’argent litigieux résulte d’une subvention de l’Etat débloquée pendant deux exercices budgétaires soit 800 millions de francs en 2014 et 600 millions en 2015, et destinée à la construction de huit édifices sur le campus principal de l’Université de Douala et dans certains de ses établissements, notamment l’Institut universitaire de Technologie (UIT) de Douala, l’Institut des sciences halieutiques de Nkongsamba et l’institut des Beaux-Arts de Yabassi. Alors que les fonds querellés ont été entièrement consommés, les travaux n’ont jamais été réalisés, soutient l’accusation.
Canular
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