Les affaires de Boko Haram et celles relatives à la crise anglophone semblent être devenues un véritable fonds de commerce pour certains opportunistes. La fréquentation des palais de justice démontre que de nombreuses dénonciations relatives au financement d’actes de terrorisme ou celles désignant des personnes comme étant les membres de la secte terroriste Boko-Horam ou amba boys (rebelles qui créent la terreur dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest), ressemblent à des histoires montées de toutes pièces par leurs auteurs dans le but de se faire de l’argent, une réputation ou tout simplement pour nuire à leurs adversaires. Parmi celles qui inondent les tribunaux militaires du pays, il y a le cas de la pathétique histoire racontée par M. Alhadji Mohamed Dala devant le Tribunal militaire (TM) de Yaoundé.
Président des comités de vigilance de l’arrondissement de Kolofata dans l’Extrême Nord et conseiller municipal de la même localité, M. Alhadji Mohamed Dala est incarcéré à la prison centrale de Yaoundé Kondengui en compagnie du grand berger Sale Abai, Moudou Ganama, Ali Gana Malloum et Bakary Mamoudou. Ils ont été renvoyés devant la juridiction militaire pour répondre des faits de financement d’actes terroristes. Le ministère public reproche particulièrement à M. Alhadji Mohamed Dala de n’avoir pas dénoncé le grand berger Sale Abai et ses hommes de main Ali Gana Malloum et Bakary Mamoudou qui auraient ravitaillé les membres de Boko Haram en bétails et en vivres. Des faits que les accusés rejettent. Ils parlent plutôt de trahison, de corruption et complot monté à leur encontre pour des raisons inavouées par certaines autorités locales de gendarmerie à qui ils livraient pourtant des renseignements contre des suspects de Boko Haram.
Trahison et complot?
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