Au bout d’un échange sur un ton amical, la présidente du tribunal a fini par lâcher à l’endroit du représentant de l’Hôtel de ville : «Vous avez donc expulsé comme ça ! Sans décret [d’expropriation], on est sur le terrain de la voie de faits. Et si la procédure est bien montée, vous serez coincés. Oui, sur ce terrain-là… Et là-bas, il n’y a pas de forclusion et ceci et cela.» Puis, se retournant vers les avocats des plaignants, elle a dit sa compassion mais avoué qu’en l’espèce, on ne peut pas mieux : «Maîtres, parce que nous sommes des juristes, utilisons les mots adaptés et suivons les procédures adéquates. Je vous concède que le choix de la bonne procédure n’était pas évident.»
Ainsi se dessine l’avenir immédiat lorsque le tribunal administratif du Littoral rendra sa décision le 5 mai 2023 sur la requête de «l’Association des anciens de l’axe-lourd Bépanda-Bonabassem-Bonateki», réclamant le paiement de 1,798 milliard de francs en indemnisations au profit des «populations illégalement évincées». Les faits en l’occurrence sont plutôt simples si l’on en croit le juge rapporteur qui a résumé le conflit à l’attention de tous, avant que les parties ne plaident leur cause.
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