Un homme réclame la pension alimentaire à son épouse

Par Odette Melingui – odettemelingui2@gmail.com Jean Yves semble dépassé par les événements. Chef de quartier à Yaoundé, ses malheurs ont commencé lorsqu’il a pris Huguette pour épouse. Le départ de cette dernière du domicile conjugal est venu aggraver la situation. Pour retrouver sa vie d’avant, il a saisi le Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé d’une requête en divorce. Il est décidé à en finir avec ce mariage qui, dit-il, ne lui a apporté que des malheurs. Il y a deux semaines, Jean Yves s’est une fois de plus présenté devant la barre avec son avocat. Il reproche à sa femme des faits d’infidélité et l’abandon du foyer conjugal. Cette dernière ne s’est pas présentée à l’audience, malgré les multiples convocations qui lui ont été adressées. Jean Yves raconte qu’il a connu Huguette il y a six ans. À cette époque, elle était déjà mère de cinq enfants et lui papa de quatre rejetons, tous issus de précédentes relations. Les deux tourtereaux ont pris la résolution d’encadrer et d’éduquer leurs neuf enfants sous le même toit. Ils ont vécu en concubinage pendant quelques mois, juste le temps de se connaître. Pendant cette période d’observation, un autre enfant, aujourd’hui âgé de 4 ans, est venu consolider leur relation. Le couple a connu des moments de joie et de turbulence, et a décidé d’officialiser sa relation en décembre 2020. Mais le temps d’observation passé entre les époux semble avoir été très insuffisant. Car, à peine le mariage célébré, les problèmes ont commencé dans le ménage. Femme infidèle Selon le chef de famille, son épouse menait une double vie. Il a découvert en elle une femme irresponsable. «Elle avait un véritable problème avec l’alcool et était toujours dans un état d’ivresse avancé. Après s’être empiffrée de vin, elle s’exposait toute nue dans le bar du quartier où elle avait pris l’habitude d’aller boire, laissant nos dix enfants mourir de faim», a-t-il regretté. Jean Yves soutient en outre qu’il lui revenait alors la responsabilité de s’occuper des enfants, du repas, du ménage, tout en assurant en même temps son rôle de père de famille. Il raconte également qu’il n’a jamais failli à ses devoirs en tant qu’époux et père. Mais il a toujours été déçu par le choix qu’il a porté sur Huguette. Jean Yves soutient qu’il rationnait régulièrement son épouse, mais cette dernière ne se remuait point. Au contraire, elle détournait cet argent pour se rendre dans les bistrots avec ses nombreux amants. Malgré les manquements décriés, Jean Yves déclare qu’il a toujours aimé son épouse et espérait qu’elle reviendrait à de meilleurs sentiments. Mais le principal motif pour lequel il se plaint d’Huguette est le fait qu’elle a décidé, sur un coup de tête, de l’abandonner. «De retour à la maison après quelques mois passés hors de la ville pour des raisons professionnelles, j’ai été surpris de constater que le domicile était vide. Pas une trace de ma femme dans la maison. Elle est partie avec notre dernier bébé» , a-t-il déclaré. Contactée à plusieurs reprises par son époux pour connaître les raisons de son départ du domicile conjugal, celle-ci lui a fait comprendre qu’elle avait pris la résolution de ne plus remettre les pieds dans son foyer, sous prétexte qu’elle avait découvert qu’il entretenait d’autres relations amoureuses. Injures publiques «Je ne sais vraiment pas pourquoi elle est partie. Elle ne m’a jamais vu avec une autre femme pour prétexter que je suis un homme infidèle.» Les multiples assises familiales pour convaincre Huguette de regagner son domicile conjugal sont restées vaines jusqu’à ce jour. Pour tous ces motifs, Yves Bertrand sollicite le divorce et la garde de leur unique enfant. Il revendique également une pension alimentaire à Huguette. Pour faire entendre raison au tribunal, il a fait comparaître l’un de ses voisins. Ce dernier a dit avoir vécu personnellement le mauvais traitement que cette maman infligeait à l’unique enfant du couple, notamment le fait de le priver de nourriture après chaque mésentente avec son mari. Il a enfin déclaré que la dame avait pour habitude de traiter son mari d’incapable en public. L’avocat du plaignant dit être un témoin des déboires de son client puisque son cabinet se trouve non loin de sa résidence. L’homme en robe noire a ensuite révélé qu’il a souvent été témoin de scènes de ménage du couple, qui se manifestaient généralement par des injures publiques. Il a enfin demandé au tribunal de prendre acte des réclamations de son client. Cette affaire reviendra à l’audience pour enquête et réquisitions du ministère public.

Un homme réclame la pension alimentaire à son épouse

DÉCEPTION. Après une brève vie commune, un homme a saisi la justice pour se séparer de sa femme devenue alcoolique, qui aurait déserté le domicile conjugal sur un coup de tête. Le chef de famille sollicite la garde de leur enfant mineur et réclame une pension alimentaire à la dame.

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