M. Aubaterre Jean, de nationalité française, ne sait plus à quel saint se vouer. Il dit avoir été abusé par son partenaire d’affaires M. Melingui Mvondo Louis Marie, promoteur d’une société spécialisée dans les transactions immobilières. M. Aubaterre Jean, qui réside actuellement à Paris a saisi le Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé centre administratif à travers une plainte contre son partenaire d’affaires. Il lui reproche de l’avoir déterminé à lui verser la somme de 262 millions de francs en lui miroitant l’achat d’un terrain au quartier Bastos à Yaoundé. Sur ce site, il projetait construire un duplex. Convoqué à plusieurs reprises devant la barre, M. Melingui Mvondo Louis Marie a toujours brillé par son absence
Le 29 juin 2021, M. Aubaterre Jean, premier témoin de l’accusation, a relaté avoir était saisi par une connaissance en 2015 qui l’a mis en contact avec le mis en cause au sujet d’un terrain à vendre à Yaoundé au quartier Bastos. Ce dernier lui avait fait miroiter l’achat dudit site et le projet d’y construire un immeuble. Les échanges se faisaient entre les deux parties par voie électronique. Intéressé par l’affaire, il dit avoir fait deux virements à M. Melingui Mvondo Louis Marie. Le premier virement d’environ 68775000 francs (150 euros) a été effectué dans le compte de la société du plaignant domicilié à Afriland First Bank et le deuxième de 134,4 millions de francs (250 mille Euros) avait été viré à la CCA à la demande du mis en cause. Seulement, en 2016, le Français voulait de l’évolution du projet, il explique avoir été surpris que M. Melingui Mvondo Louis n’était plus joignable.
Nkolbisson
Jean Aubaterre dit avoir saisi la division régionale de la police judiciaire du Centre qui avait ouvert une enquête. Elle avait permis de mettre main sur Joachim Melingui Mvondo Louis Marie en 2020. Le suspect avait été gardé à vue avant d’être relaxé à cause de la pandémie de coronavirus survenue la même année. Mais, le plaignant indique qu’à l’information judiciaire, M. Melingui Mvondo Louis Marie qui n’a pas nié les faits qui lui étaient reproché, avait continué de le rassurer de ce que l’immeuble est toujours en construction. Il raconte qu’au cours d’une décente judiciaire effectuée pour cette affaire, M. Melingui Mvondo Louis Marie a conduit l’équipe plutôt sur un autre site au quartier Nkolbisson où une maison était en construction. Il souligne que malgré toutes ces gymnastiques, rien ne lui avait été présenté comme preuve qui atteste de ce que ce chantier de Nkolbisson était sa propriété. Pour donner du crédit à l’accusation, M. Aubaterre Jean a produit les éléments justifiant les virements de la somme querellée et les différents échanges électroniques entre les deux parties.
La représentante du parquet, dans ses réquisitions intermédiaires, a estimé suffisants les éléments de preuves pour que l’accusé présente sa défense. Joachim Melingui Mvondo Louis Marie ayant pris la clé des champs, le magistrat du parquet a demandé qu’il soit déclaré coupable des faits d’escroquerie qui lui sont reprochés.
L’avocat du plaignant a, pour sa part, soutenu que l’infraction d’escroquerie est caractérisée à cause des manœuvres organisées par le mis en cause pour spolier les fonds de son client. Il a annoncé la constitution M. Aubaterre Jean comme partie civile et sollicite la somme de 315 millions de francs représentant les dommages et intérêts pour le préjudice subi. La décision du tribunal est attendue le 6 août prochain.