Par Christophe Bobiokono – cbobio@gmail.com
Une tempête a soufflé vendredi dernier, 9 juin 2023, sur quatre établissements bancaires. Par des décisions rendues ce jour-là par Mme Eyango Dibobe Epoupa, juge au Tribunal de première instance (TPI) de Douala Bonanjo, Afriland First Bank, Ecobank, SCB et UBA ont été condamnées à se déposséder des sommes d’argent qui avaient été saisies en septembre 2022 dans leurs livres à la suite d’une procédure judiciaire introduite par un consortium de quatre entreprises ayant pour promoteur M. Baba Danpullo, homme d’affaires qu’on présente comme le plus riche du Cameroun. Et ces condamnations ont été assorties d’importantes astreintes culminant jusqu’à 100 millions de francs par jour de retard pour Afriland First Bank et 50 millions de francs pour les trois autres établissements bancaires.
Ça fait 10 mois que les sociétés du milliardaire camerounais se livrent via la justice à un bras de fer avec MTN Cameroon, Mobile Money Corporation et Chococam, dont les avoirs sont l’objet des saisis en cause. Alors que ces trois entreprises élèvent encore des protestations contre le fait d’être, sans raison fondée, des cibles du «braquage judiciaire» orchestré par M. Baba Danpullo via la justice et que le TPI de Douala Bonanjo et son président, auteur des décisions à base desquelles agissent les conseils de l’homme d’affaires, fait l’objet d’une suspicion de partialité devant la Cour d’appel du Littoral, Mme Eyango Dibobe Epoupa n’a pas attendu que cette juridiction se prononce avant de poursuivre son office. Elle a frappé, pour ainsi dire, là où ça fait très mal.
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