Au centre des hostilités, un compte bancaire. Il contient en principe une forte somme d’argent que André, fonctionnaire, a logée dans une microfinance en plus de sa pension retraite. Ses ayants-droit se battent depuis son décès pour le contrôle de cet héritage. D’un côté, Roger, qui a ouvert la succession tout en se désignant unique héritier, se bat pour ne pas partager ses biens avec ses cousins. Et de l’autre côté, Ines revendique sa part d’héritage. Elle a introduit une procédure en tierce opposition devant le Tribunal de premier degré de Yaoundé.
La semaine dernière, Ines a déclaré au tribunal que André, le défunt, était son oncle, tout comme Roger. Ce dernier est décédé il y a cinq ans et n’a pas laissé de progéniture. C’est Roger, qui a bénéficié des biens du défunt, en prétextant qu’elle est allée en mariage, et qu’elle n’a pas droit à l’héritage. Informée de ses droits successoraux, Ines, qui dit n’avoir jamais été au courant d’une telle procédure, soutient que son cousin a induit le tribunal en erreur. Elle a relaté au tribunal que les témoins que Roger a présentés ne sont pas les membres de leur famille, et qu’il a fait des fausses déclarations pour obtenir le jugement d’hérédité querellé. Selon elle, ils sont 15 neveux et nièces du défunt et tous ont droit à son héritage. «Je n’ai jamais été informé d’une telle procédure. Je ne sais avec qui il a organisé le conseil de famille, puisqu’aucun de nous n’a assisté à cette assise. Ce jugement doit être annulé» a-t-elle confié. La réplique de Roger est attendue à la prochaine audience.