Quasiment déporté à l’Université de Ngaoundéré il y a 7 mois, trois jours après son limogeage inattendu de la fonction de chef du département de l’intégration et de la coopération pour le développement à l’Institut des Relations internationales, M. Nyamding Messanga Charlemagne Pascal vient de reconquérir de nouveau son droit à déposer sa mallette dans le campus de l’Iric à Yaoundé où il avait été recruté comme enseignant permanent le 19 décembre 2001. Par une ordonnance rendue en procédure d’urgence, le 15 octobre dernier, le président du Tribunal administratif de Yaoundé a suspendu «les effets de la décision […] du 22 mars 2021 portant mise à la disposition d’un enseignant à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Ngaoundéré, annexe de Garoua». Cette ordonnance est une victoire d’étape de l’enseignant dans le conflit qui l’oppose à son employeur depuis le 22 mars dernier.
Professeur titulaire des universités en science politique, le bouillant militant du Rassemblement démocratique du Peuple camerounais (Rdpc) s’était justement retrouvé au centre de la controverse suite à la signature par le ministre de l’Enseignement supérieur de la décision dont voici les extraits significatifs : «article 1 : M. Nyamding Messanga Charlemagne Pascal, professeur […], précédemment en service à l’Institut des Relations internationales du Cameroun (Iric) à l’Université de Yaoundé II, est à compter de la signature de la présente décision, mis à la disposition de l’annexe de la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université de Ngaoundéré à Garoua. Article 2 : la mise à disposition visée à l’article 1er ci-dessus emporte transfert de l’intéressé et de son dossier professionnel à l’Université de Ngaoundéré».
Estimant, entre autres, non seulement qu’il n’avait pas donné son accord ou sollicité sa mise à la disposition de l’université de Ngaoundéré mais aussi que son affectation dans cet établissement public de l’enseignement supérieur était porteuse d’une discrimination dans la mesure où aucun aménagement raisonnable n’avait été envisagé pour la protection de ses droits sociaux à Garoua eu égard à son handicap visuel, l’enseignant de science politique avait demandé à son ministre, à travers un recours gracieux, de rapporter son affectation. Et le 24 mars 2021, il introduisait une requête pour obtenir du président du Tribunal administratif une décision de sursis contre l’arrêté querellé du ministre de l’Enseignement supérieur. C’est cette procédure qui a été soldée la semaine dernière, après une intense bataille entre les parties, en attendant une décision au fond du litige.
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