Les mauvais payeurs se recrutent dans toutes les administrations du pays, y compris les juridictions. C’est la triste réalité qu’a dû constater Jules Bolamo, le représentant au Cameroun de la firme de renom Vivendi Universal. Pour cause : il broie du noir depuis qu’il a remporté un marché au Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé centre administratif portant sur la livraison de «consommables informatiques» en 2012. Depuis ce temps, il n’a jamais rien perçu ou presque de la note d’un montant global de 11,7 millions de francs. Une situation qui vaut aujourd’hui à l’Etat du Cameroun d’être traîné devant le Tribunal administratif du Centre. Cette affaire a été débattue le 19 juillet dernier.
A travers son recours, M. Bolamo réclame en effet le paiement de 8,6 millions de francs représentant, selon lui, le reliquat du paiement du marché évoqué augmenté de 5 millions de francs de dommages et intérêts pour le préjudice qu’il dit avoir subi faute pour la juridiction d’avoir retardé le paiement.
Le plaignant raconte qu’en 2012, son entreprise Vivendi Universal a remporté auprès du greffier en chef du TPI de Yaoundé centre administratif un contrat administratif portant sur la fourniture du matériel informatique. Malgré la livraison intégrale de la commande, dans le délai convenu, sa facture n’a jamais été entièrement réglée. D’ailleurs, c’est en monnaie de singe que les rares paiements qu’il a jusqu’ici obtenus ont été effectués. Tout compte fait, résume le plaignant, son entreprise n’a perçu que la modique somme de 3,1 millions de francs. Depuis 2015, date du départ à la retraite du greffier en chef avec lequel il a signé le contrat, il n’a plus reçu un seul radis.
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