Magellan se retourne surement dans sa tombe. Pour cause : la famille qu’il a laissée unie avant son départ pour l’au-delà se déchire aujourd’hui pour son héritage. Au centre de la querelle, un terrain familial, dont un acheteur potentiel propose la somme de 80 millions de francs à ses ayants-droit. Si les frères de la fratrie sont prêts à vendre ce patrimoine, les sœurs, quant à elles, s’opposent à cette démarche. Elles ont exprimé leur opinion devant le Tribunal de premier degré de Yaoundé le 22 juin dernier, en présence de leurs frères, qui essayaient par tous les moyens de les empêcher de s’exprimer.
Dès l’appel du dossier, tout semblait normal, comme dans les précédentes affaires concernant les jugements d’hérédité. Hervé, le fils ainé de la famille, qui a saisi la justice, a été le premier à s’avancer devant le tribunal, suivi de près par ses autres frères et sœurs, ainsi que par leurs témoins. Le juge a de prime à bord constaté une défaillance sur le procès-verbal (PV) de conseil de famille. En effet, Magellan, le père de cette grande famille est décédé en 2014. De son vivant, il a eu 7 enfants, dont trois filles et quatre garçons. Le PV de conseil de famille, qui a été annexé au dossier de la procédure, a été établi en 2016, soit 2 ans après sa mort. Dans ce document, tous les enfants survivant du défunt ont été désignés cohéritiers de leur père, et l’administration des biens successoraux a été confié à Henry. L’un des petits fils de Magellan a aussi hérité de son grand-père, en représentation de son père décédé. «Pourquoi avoir attendu 6 ans avant de saisir le tribunal ?» a interrogé le juge.
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