Les habitants du quartier Nyom à Yaoundé se remettent peu à peu du drame qu’ils ont vécu en direct le 5 mai 2020. «Une bagarre féroce» avait opposé ce jour-là deux familles (pourtant) voisines. Et, au bout de cet affrontement, l’un des membres a perdu la vie dans des circonstances dignes d’une société animale. Il s’agit de l’enseignant de lycée, Emmanuel Mahen, à l’époque des faits censeur au lycée classique de Messamena, se trouvant dans le département du Haut-Nyong. L’intéressé a succombé de ses blessures écopées dans une vive empoignade avec Michel Ngueha Ngueha, technicien en bâtiment, et son épouse, Miriam.
Les mobiles du crime ont été examinés devant le Tribunal de grande instance (TGI) du Mfoundi le 22 juillet 2022. M. Ngueha Ngueha, le supposé bourreau, dans la cinquantaine, y est renvoyé en jugement pour répondre en compagnie de son épouse Miriam, en cavale, de l’accusation de meurtre en coaction.
Plantant le décor du procès, le procureur a expliqué que tout est parti de la découverte faite par M. Mahen du vol allégué d’une planche dans son chantier de «construction d’une cabane». Il a désigné les enfants Ngueha comme étant les auteurs du forfait. «En tant qu’éducateur», justifie le procureur, il «a décidé de donner une correction aux enfants qu’il considérait comme les siens» avec une chicotte. Les bambins ont couru dans leur maison située à environ 200 mètres. Malgré la fuite, M. Mahen s’est lancé à la poursuite des enfants et les a rattrapés dans leur domicile. Les accusés qu’il a trouvés sur les lieux vont d’abord tenter de le dissuader. Sans succès. M. Ngueha, «encouragé par son épouse et devenu comme un lion», va opter d’en venir aux mains.
La suite de la lecture de cet article (90% du reste du texte) est réservée à nos abonnés
Si vous êtes déjà abonné, bien vouloir vous connecter ici
A partir de 1000 FCFA le mois.
Vous voulez vous abonner ? bien vouloir cliquer ici et suivre les indications